Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFM Business
Accenture développe en France une activité de prise en charge des polices d'assurance vie
Le panel de processus métier externalisés s'est largement diversifié ces dernières années. Des BPO (Business Process Outsourcing) spécifiques à un secteur d'activité fleurissent, même si la grande majorité du volume du marché français reste l'apanage des activités traditionnelles de traitement des chèques pour le secteur bancaire, de traitement de la paie et de centre d'appels.Depuis quelques années, un domaine connaît un frémissement, celui de l'externalisation de la gestion des polices et la prise en charge des sinistres spécifiques au métier de l'assurance. Accenture, qui a lancé cette activité en France depuis 2004, est de loin l'acteur ayant le mieux investi ces créneaux via son entité Accenture Insurance Services. “ Nous travaillons pour 80 % des acteurs du marché ”, affirme Jean-Pierre Bokobza, responsable des activités BPO d'Accenture en Europe, en Amérique latine et en Afrique.Accenture a importé dans l'Hexagone le concept de centre de production qui a fait son succès ailleurs. Depuis son centre de Maisons-Laffitte, dans les Yvelines (près de 300 salariés), il gère l'administration de 800 000 contrats d'assurance vie individuelle et collective pour le compte d'AGF, de Generali, de Groupama, de Predica, ou encore de BNP Paribas (chiffre à fin 2010).
Un marché bien développé au Royaume-Uni
Pour les assureurs, le besoin d'externaliser s'explique par le coût d'administration des contrats, qui peuvent courir sur vingt-cinq à trente-cinq ans dans le cas des contrats d'assurance vie, conjugué à la nécessité de simplifier des systèmes d'information souvent composites, accumulés au gré des rachats. L'assurance dommage, où la prise en charge des clients sinistrés repose en partie sur des activités de centre d'appels, est aussi un domaine prisé en matière d'externalisation.Parmi les compétiteurs d'Accenture figure Capita Insurance Services, le leader sur ce créneau au Royaume-Uni très loin devant la SSII. Cette société cherche à se développer en Europe continentale, mais la succursale française dédiée à la gestion des sinistres n'emploie qu'une quarantaine de collaborateurs.Il faut dire que la France reste un marché très restreint (moins de 200 millions d'euros) comparé à son voisin d'outre-Manche. Au Royaume-Uni, un acteur tel que Capita a réalisé à lui seul 530 millions de livres en 2010 dans les services liés à l'assurance vie et aux pensions de retraite.
Votre opinion