FTTH : l'Arcep s'efforce de baliser le terrain
Au-delà de l'opportunité de se lancer dans le Fiber to the home (fibre optique jusqu'à l'abonné) et du flou autour des investissements à consentir, le régulateur tricolore préconise une mutualisation du génie civil et du câblage des immeubles.
C'est peu dire que le très haut débit est dans l'air du temps et que les annonces se multiplient, en France ou à l'étranger. Après celle de Free, qui prévoit d'investir un milliard d'euros dans le FTTH dans les zones les plus denses, essentiellement à Paris, France Télécom ne devrait pas tarder à réagir. Un contexte dans lequel de nombreux intervenants se mobilisent, tout en observant de près les stratégies déployées hors de nos frontières, en particulier aux États-Unis et au Japon. Quant à l'Arcep, sans avoir de position définitive sur la régulation de cette infrastructure (hormis de lui conserver un caractère ouvert), elle vient de lancer une campagne de sensibilisation afin de pousser les différents acteurs à mutualiser certaines ressources comme le génie civil et les fourreaux. ' Nous souhaitons que se crée un contexte favorable au développement des réseaux à très haut débit en favorisant la mutualisation du génie civil, et notamment la réutilisation, si elle s'avère possible, des fourreaux existants dans la boucle locale. Si ces mesures s'avèrent efficaces, elles éviteront, dans une large mesure, la recréation d'un monopole sur la boucle locale fibre ', a déclaré Paul Champsaur, le président de l'Autorité de régulation, à l'occasion des récentes Journées internationales de l'Idate.Il est vrai que l'Arcep avait, quelques jours auparavant, créé la surprise en chiffrant à 2 000 euros le coût moyen d'un raccordement en fibre optique, compte tenu du poids du génie civil. Un ordre de grandeur à relativiser cependant puisque ce poste ?" qui peut atteindre la moitié de l'investissement à consentir ?" est à géométrie variable selon la configuration du réseau, la préexistence de fourreaux, la possibilité de passer par les égouts, etc.
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