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A la surprise générale, le groupe japonais annonce son intention d'acquérir la SSII. Cet objectif est subordonné à l'arrêt du projet d'entrée d'Apax Partners au capital de GFI.
Le projet financier de GFI se complexifie. Le groupe japonais Fujitsu a inopinément annoncé, le 2 mai dernier, son intention de racheter la SSII française. Ce communiqué intervient à quelques jours de l'assemblée générale des
actionnaires, prévue le 21 mai, qui doit se prononcer sur l'entrée du fonds d'investissement Apax Partners au capital de GFI. Lancé en janvier dernier, ce projet d'augmentation de capital a pour objectif de stabiliser un actionnariat fortement
volatil en s'assurant un véritable actionnaire de référence.Fujitsu précise toutefois que le lancement de cette OPA est subordonné à l'abandon ou au rejet, par les actionnaires de GFI, du projet d'augmentation de capital réservé au fonds d'investissement. La direction de GFI, pour sa part, a
toujours affirmé sa volonté de rester autonome. Le projet bâti avec Apax Partners doit d'ailleurs entériner un nouveau cycle de développement pour la SSII. Mais cette annonce risque de semer le trouble parmi les actionnaires en raison de la prime
supérieure proposée par Fujitsu.
En quête d'une taille critique sur le marché français
Depuis quelques mois, le groupe japonais, numéro trois mondial des services, ne cachait plus son intention de se renforcer sur le Vieux Continent. Bien implanté historiquement en Grande-Bretagne, où il joue les premiers rôles, et dans
les pays scandinaves, Fujitsu Services est faiblement présent dans les autres pays européens. La filiale française est même en perte de vitesse. Selon le cabinet Pierre Audoin Consultants (PAC), son chiffre d'affaires dans les services informatiques
a encore chuté l'an dernier, passant de 55 à 49 millions d'euros. ' Cette entité est, de longue date, sur une tendance baissière. Elle n'a jamais réussi à atteindre la taille critique qu'elle devrait avoir pour concurrencer
EDS ou Steria ', relève Ronan Mevel, consultant chez PAC. GFI réalise un chiffre d'affaires de 417,6 millions d'euros dans l'Hexagone et est bien positionné en Espagne et en Italie. Dans ce contexte, il s'avère une proie de
choix. Fruit de la fusion, en 2004, entre Fujitsu Services, Fujitsu Consulting, et Amdhal, l'entité française intervient surtout dans le domaine de la gestion d'infrastructures matérielles.o.discazeaux@01informatique.presse.fr
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