L'échec du rachat de Thales IS n'a pas entamé la volonté de changement de GFI. La SSII veut passer du stade de la post-adolescence à l'âge adulte et souhaite posséder davantage d'offres dites ' industrielles '. ' Les conditions du marché ont changé. Les clients recherchent un retour sur investissement rapide et des processus industriels afin d'assurer une meilleure maîtrise des coûts ', relève Frédéric-Georges Roux, conseiller du président Jacques Tordjman. Dans cette optique, la société de services informatiques a adopté une nouvelle organisation.
Création d'une direction des grandes affaires
Elle crée une entité dévolue à l'infogérance, aux côtés des autres métiers du groupe : intégration de systèmes, progiciels et conseil. La société a l'ambition de devenir un acteur prépondérant dans ce domaine à l'échelon national. L'objectif étant de tirer, d'ici deux à trois ans, 30 % des revenus de la nouvelle unité baptisée GFI Out-sourcing, contre 19 % aujourd'hui. Les filiales de grandes entreprises internationales et les grosses PME (300 à 700 millions d'euros de chiffres d'affaires) sont les deux segments privilégiés. Mais également les collectivités territoriales, secteur où la société a une présence forte grâce à son activité d'édition de progiciels.Autre initiative adoptée : la création d'une nouvelle direction des opérations chargée de regrouper les ' meilleures pratiques ' et de construire des offres structurées. ' L'objectif global est d'améliorer le taux de transformation des affaires ', souligne Yann Tréal, directeur des opérations France. C'est dans ce but également qu'une direction des grandes affaires voit le jour. Son rôle est d'aider les opérationnels à mieux identifier et cartographier les projets potentiels au sein des grands comptes décentralisés (une vingtaine identifiée). L'ensemble de ces mesures s'inscrit dans une logique de réduction des coûts et de maintien des marges lancée depuis un an par la société. Logique symbolisée par une année 2002 où la SSII a connu un chiffre d'affaires en baisse de 7,3 % à périmètre constant, mais une marge opérationnelle stabilisée à environ 8 %.