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Pour le spécialiste du câblage, l'augmentation continue de la bande passante va forcer les entreprises à changer leur connectique.
Siemon est l'un des chefs de file de l'industrie du câblage. Le directeur de la filiale française nous livre les grandes tendances de ce marché, en quête perpétuelle de bande passante.01net. : Comment évolue votre secteur d'activité ? Giovanni Bellu : Notre marché se porte très bien. Evidemment, l'évolution des besoins en bande passante favorise notre croissance et les mentalités changent.Le câblage n'est plus considéré comme le parent pauvre de l'infrastructure informatique. Récemment, nous avons réalisé une enquête dans 16 pays de la zone EMEA auprès d'environ 150 entreprises. Elle a montré que les trois
premiers critères d'achat d'un câblage sont la qualité, la fiabilité et le support. Le prix n'arrive qu'en sixième position.Même si le câblage ne représente que 5 à 7 % du budget global d'un réseau informatique, 67 % des entreprises considèrent cet actif comme un actif stratégique. Car un câblage structuré d'entreprise doit fonctionner pendant une
durée moyenne de 10 ans et doit pouvoir supporter 2 ou 3 générations de matériel actif.01net. : Et sur le front des technologies ?
Depuis quelques années, la référence en matière de câble était la catégorie 5e, qui a popularisé le Gigabit Ethernet sur cuivre. Aujourd'hui, l'heure est au 10 Gbit Ethernet sur cuivre et la catégorie 5e est en fin de
vie.La catégorie 6 ne permet pas de passer correctement un débit de 10 Gbit/s ; il faut opter pour du câble de catégorie 6a. Aujourd'hui, 65 % des nouveaux projets partent sur du câble de catégorie 6a, c'est devenu
la nouvelle référence.01net. : Est-il normalisé ?
Non, il devrait l'être très bientôt, au début de 2008. Pour l'instant, on en est à la sixième version de draft.01net. : Quid alors de la catégorie 7 ?
Bien que normalisée, cette catégorie de câble blindé, qui permet également un débit de 10 Gbit, ne connaît pas un déploiement de masse puisqu'elle oblige à abandonner le traditionnel connecteur RJ45. Elle est pourtant une
solution d'avenir.De toute façon, avec l'augmentation des bandes passantes le RJ-45 montre ses limites. Un jour ou l'autre, il faudra l'abandonner. Deux types de connecteurs sont normalisés pour fonctionner avec la catégorie 7 : le GG45, de
Nexans, et notre connecteur Tera, qui est un format ouvert. Mais pour la future catégorie 7a, qui est en cours de préparation, seul notre connecteur a été retenu.01net. : Cela veut-il dire que nos futures prises réseau ressembleront peut-être à cette connexion ?
Nous l'espérons de toutes nos forces et nous travaillons pour ! En tout cas, la prochaine étape consiste à intégrer directement ce connecteur au sein des matériels actifs [commutateurs, routeurs,... NDLR], ce qui
évitera l'utilisation de cordons d'adaptation entre l'interface RJ45 et l'interface Tera. Le Tera permet de véhiculer un flux différent (voix, vidéo, données, etc;) en toute indépendance sur chacune des quatre paires torsadées du
câble.
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