Google sous la pression d'Azure
Marie Jung, journalisteWave, Desktop search, Code search, Buzz… le cimetière des innovations enterrées par Google n'en finit pas de s'agrandir. La fermeture prochaine des Labs, ce pool d'applications logicielles mises à disposition de tout un chacun en mode bêta, justifie sans doute ce grand nettoyage. Google fait le tri entre celles qui ont gagné le droit de passer à l'âge adulte pour devenir de vrais produits, et les autres. Sans doute l'entreprise signifie-t-elle ainsi sa propre maturation. Finis les produits pas assez accomplis, lâchés en pâture aux utilisateurs testeurs, aux développeurs ou aux entreprises en faisant croire qu'ils vont révolutionner leur vie. Dans ce contexte de morts subites répétées, certains pourront se réjouir du sort réservé à App Engine, pérennisé par l'annonce de la mise à disposition de comptes premium destinés aux entreprises. Google garantit enfin une qualité de service conséquente, notamment en termes de SLA (Service Level Agreement), autrement dit de taux de disponibilité. Concurrent de Microsoft Windows Azure, App Engine autorise les développeurs à déployer une application en ligne sur les serveurs de Google en utilisant des langages tels que Java ou Python. Les plates-formes appelées Paas (Platform as a Service) sont pour l'instant moins connues et moins populaires que le Saas (Software as a Service) et le Iaas (Infrastructure as a Service), mais on aurait tort de les enterrer trop vite. Dans la vision 100 % web de Google, tout se passe en effet dans le navigateur de l'utilisateur. Il est donc cohérent d'aider celui-ci à bâtir des applications disponibles en ligne. L'attente des développeurs reste d'ailleurs forte pour des environnements de développement complets en ligne, directement à partir du navigateur internet. Personne n'a encore trouvé comment éjecter Microsoft du PC, mais Google s'y essaie avec obstination.
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