Grèves en série chez les informaticiens

SNCF, France Télécom, Capgemini, IBM? Les mouvements sociaux se sont enchaînés ces derniers jours. Revue de détail entreprise par entreprise.
La SNCF, le 30 juin. Malheureux qui comme Ulysse...
Quatre syndicats ont appelé à la grève l’ensemble des informaticiens de la SNCF, soit quelque 2 000 cheminots. Comme le 1er avril 2010, il s’agit de s’opposer au projet Ulysse qui ne passe décidément pas. L’intersyndicale exige l’arrêt de la coentreprise créée avec IBM, une « politique volontariste de réinternalisation » et la pérennisation des emplois existants.
Selon un compte-rendu d’une session de concertation publié par Cortis, un blog généralement bien informé, la direction aurait reconnu que la rentabilité reposait sur un volet offshore, en dégageant « sa responsabilité de la politique industrielle des SSII ». La SNCF n’aurait, par ailleurs, apporté aucune vraie garantie concernant l’intégrité ainsi que la confidentialité des données du système d’information et l’hébergement de nouveaux serveurs de production.
France Télécom, le 23 juin. A filiale low cost, salaire low cost ?
Les ingénieurs d'IT and Labs, société de services en ingénierie informatique qualifiée de « low cost », ont débrayé une heure. Selon la direction, le mouvement aurait était suivi par 17 % des 1 100 salariés de cette filiale de France Télécom qui intervient notamment pour le compte d’Orange Business Services.
Principale revendication : l’alignement avec les salaires pratiqués dans le reste du groupe. De source Sud PTT, l’effectif est composé à plus de 80 % d'ingénieurs débutants avec un salaire médian de 33 000 euros par an. L’augmentation proposée en 2011 (1,6 %) est inférieure à celle de France Télécom (2,5 %).
Capgemini, le 20 juin. Différence salariale province-Paris
Une poignée de salariés de Capgemini et de sa filiale Sogeti manifestaient devant la direction de Pôle emploi de Montpellier, le principal client de la SSII dans la ville. Des actions similaires étaient prévues dans d’autres métropoles.
De nouveau, les griefs portent sur les salaires. L’intersyndicale réclamerait une augmentation individuelle de 200 euros net selon les propos d’une élue CGT rapportés par l’AFP. « Par rapport à Paris, la différence [de salaire – NDLR] est d'au moins 30 % », précisait-elle.
Les salariés de Capgemini Sogeti en grève... par TVSud
IBM, le 14 juin. Les syndicats fêtent les 100 ans à leur façon
Après une première mobilisation le 26 mai, l’intersyndicale appelait les salariés à un nouveau round à l’occasion du centième anniversaire de Big Blue, célébré ce jour-là. En vue, encore et toujours, les salaires.
Les organisations syndicales demandent une révision de la politique salariale d’IBM France qui ne proposerait pas d'augmentation générale mais une hausse individuelle de 1,9 % pour 60 % des salariés, « en fonction de leur notation et à discrétion du manager ».
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sambeckett
"l’effectif est composé à plus de 80 % d'ingénieurs débutants avec un salaire médian de 33 00 euros par an" Attention, il manque un 0 je pense. Enfin j'espère, sinon je cromprends qu'il fasse grève. ;)
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paxit
Unissons nous camarades informaticiens dans cet élan salutaire pour nous autres, instruments de nos grands dirigeant pour qui nous ne sommes qu'un centre de cout dont il faut donc réduire le salaire au maximum (pas d'augmentation, offshorisation massive). Il faut que cela cesse.
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