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Grâce aux boîtiers d'accélération de trafic d'Expand, le Groupe CAT a centralisé les serveurs de fichiers et de messagerie de ses sites internationaux. D'où une chute de ses coûts, un trafic et une sécurité améliorés.
Le Groupe CAT est spécialisé dans la logistique automobile à l'échelle internationale. Il achemine des véhicules particuliers et industriels et pilote la gestion des approvisionnements en pièces détachées et accessoires pour de grands constructeurs automobiles. Il est présent dans cent quarante implantations dans le monde. En 2005, il s'est engagé avec EDS dans une transformation profonde de son informatique, visant à réduire les coûts de 30 %. La rénovation a débuté par les serveurs Unix, qui ont été centralisés dans les salles blanches de l'infogérant au Blanc-Mesnil (93). Les applications comptables sous SAP et métier sur une base Oracle ont été basculées sur des machines de dernière génération, toujours sous Unix.
Le besoin : réduire les coûts à performances égales
En 2006, c'est au tour des serveurs de bureautique, de services de fichiers et de messagerie sous Windows d'être centralisés. Ils étaient alors localisés près des utilisateurs dans une vingtaine de sites principaux. Le DSI chargé de la production, des contrats et de l'architecture, Jean-Pierre Guillin et son architecte système, Thierry Mulot, ont étudié la centralisation de la bureautique au Blanc-Mesnil en recourant à des boîtiers WAFS (Wide Area File Services) autorisant l'éloignement des serveurs de fichiers. Les boîtiers masquent la distance entre les fichiers et les utilisateurs par des procédés de cache et d'accélération protocolaire. Riverbed Technology, Expand Networks et Bluecoat ont été consultés. Ils devaient fournir les mêmes performances et services que si les serveurs étaient sur site, et sans augmenter le débit des lignes télécoms. Une solution moins chère que la mise à niveau du parc de serveurs Windows. Le choix s'est porté sur Expand?"son matériel était le plus puissant, identique quelle que soit la taille des sites, donc plus facile à maintenir. De plus, Expand proposait de couvrir 50 usines, ce qui améliorait la qualité de service là où il n'y avait pas de serveur local. Expand accélérait aussi les accès aux applications métiers SAP et Oracle du groupe, sur 30 gros sites. Riverbed avait proposé des tarifs voisins, mais ses boîtiers étaient dimensionnés selon la taille de chaque site, donc au plus juste.
La mise en ?"uvre : déployer, puis consolider
Le pilote a débuté dès 2007. Une paire de boîtiers a été installée entre Gennevilliers et les salles d'EDS au Blanc-Mesnil. Les différents types d'accélération ont été examinés ainsi que les réglages des postes de travail. ' Ce n'est jamais le bon moment pour faire des tests avec les utilisateurs, on a fini par les réaliser sans prévenir ', se souvient Jean-Pierre Guillin. Résultat, certains ont été surpris de l'accélération des accès aux fichiers et ont même ouvert des tickets d'incident auprès d'EDS ! Le pilote a servi à former les équipes de l'infogérant qui devaient gérer les boîtiers à distance. Ces boîtiers WAFS fonctionnent sous Linux et sont moins complexes à administrer que les anciens serveurs sous Windows. Puis, l'installation par EDS a pris le rythme de deux boîtiers au minimum par semaine, de mars à juin. Les boîtiers WAFS se sont combinés avec le réseau télécoms MPLS de Groupe CAT. Les flux applicatifs SAP et Oracle y disposent d'une bande passante réservée. Idem pour la bureautique. Les serveurs de fichiers et la messagerie ont été déménagés chez EDS. Ils n'y occupent plus qu'une trentaine de serveurs en lames, contre les 90 machines réparties sur les sites.
Les gains : une meilleure maîtrise du trafic
Ainsi, les utilisateurs des sites distants accèdent à leurs e-mails et fichiers, soit avec des performances identiques à celles d'un serveur local, soit pour les collaborateurs des petits sites, avec de meilleures performances. ' Dans leur cas, l'accélération est d'un facteur 8 à 10 ', dit Jean-Pierre Guillin. L'accès aux applications métier sous Oracle et de comptabilité sous SAP est accéléré d'un facteur 5. Le débit des liens télécoms n'a pas été augmenté. Par ailleurs, les boîtiers WAFS, complétés d'outils de supervision, tracent les flux du réseau, ce qui a permis d'identifier un téléchargement sauvage sur internet qui perturbait la bande passante de la bureautique. Centraliser les serveurs et réduire leur nombre a aidé à réaliser des économies, car EDS facture ses prestations au nombre de serveurs administrés. Cela a aussi amélioré la sécurité, la disponibilité et les sauvegardes. Les vieux serveurs étaient sauvegardés sur site. Les lames, elles, sont placées en cluster entre deux salles informatiques redondantes et raccordées à un SAN.
Les écueils : attention aux liens télécoms
Jean-Pierre Guillin se dit satisfait de sa nouvelle architecture WAFS, mais souligne les conséquences que peuvent entraîner la rupture d'un lien télécoms, la panne d'un boîtier d'accélération ou le transfert de documents trop volumineux. En pratique, Groupe CAT disposait déjà d'un double lien télécoms par site, mais avec un lien de secours au débit moindre. ' Les utilisateurs ne tolèrent ce mode dégradé que durant un moment ', affirme le DSI. Quant à la panne du boîtier WAFS, celui-ci devient transparent et s'il n'accélère plus les échanges, il ne les bloque pas non plus. Là encore, ce mode dégradé n'est tolérable que quelque temps. Enfin, les documents manipulés par les utilisateurs de Groupe CAT restent de taille réduite. Entre autres la messagerie bloque les fichiers de plus de 4 Mo. Dès lors, les performances sont satisfaisantes.
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