Guy Wormser : ' Le CNRS veut créer une grille de grilles spécialisées '

Le CNRS inaugure aujourd'hui l'Institut des grilles. Il va fédérer et consolider les systèmes de calcul et de stockage distribués.
01net. : Pourquoi le CNRS a-t-il décidé de créer un Institut des grilles ?
Guy Wormser : Les grilles de calcul et de stockage sont devenues indispensables pour la communauté scientifique. Depuis quatre ans, ces outils se sont développés séparément dans les différents labos du CNRS. Chaque domaine scientifique (principalement la physique des particules, les sciences de la vie et les sciences de la Terre) a mis en place sa propre infrastructure (machines et logiciels).Parallèlement, les labos d'informatique du CNRS ont mis au point des technologies de grilles très avancées. Il fallait fédérer tous ces savoir-faire. L'Institut des grilles entend aujourd'hui mettre en relation 300 personnes disséminées dans une trentaine de labos. La moitié sont des informaticiens qui travaillent sur des grilles de recherche et l'autre des chercheurs qui gèrent une grille de production spécifique à leur domaine.Quel est votre principal objectif ?
Nous voulons qu'à terme tous les chercheurs du CNRS disposent d'un même outil puissant et simple à utiliser. Les grilles permettent de faire des calculs jusque-là irréalisables. Elles sollicitent simultanément
des machines qu'il est physiquement impossible de rassembler en un lieu unique. Mais ce sont des outils très complexes.Nous allons essayer de masquer cette complexité pour l'utilisateur. Le modèle auquel nous voulons arriver est que chaque chercheur puisse lancer ses travaux sur une grille, en fonction de ses droits, en utilisant simplement un
identifiant et un mot de passe.Dans quelle mesure les grilles existantes vont-elle être interconnectées ?
Actuellement, la plus grande grille de recherche en France est Grid5000. Elle contient déjà plus de 3 300 processeurs et en rassemblera à terme 5 000 sur 9 sites reliés via le réseau Renater à 10 Gbits/sec.Aujourd'hui, la plus grand grille de production est la partie française d'une grille européenne baptisée EGEE (Enabling Grids for E-sciencE) qui rassemble une quarantaine de pays). La partie française représente à peu près 10 % des capacités totales soit environ 5 000 processeurs.En France, il existe aussi quatre grilles régionales importantes. Nous allons travailler d'ici à la fin de 2008 à consolider ces différentes grilles afin de mettre sur pied une grille ' nationale ' pérenne qui fera partie de la future grille européenne EGI (European Grid Initiative ).A quoi ressemblera cette future grille ' nationale ' ?
L'objectif n'est pas de créer une super grille généraliste mais plutôt une grille de grilles spécialisées. L'interopérabilité de ces grilles spécialisées permettra de découper une tâche en sous-tâches et
d'attribuer chaque sous-tâche à la grille la plus adaptée. Sur certains travaux, il faut aussi que les supercalculateurs qui sont complémentaires des grilles puissent être sollicités.Les entreprises pourront-elles accéder à cette super grille ?
Dans la mesure où nous nous appuyons sur Renater, qui est un réseau haut débit réservé exclusivement à la recherche, nous ne pourrons pas vendre de la puissance de calcul aux entreprises. En revanche, tous les logiciels et les plates-formes que nous développons sont open source et pourront être réutilisés par les entreprises. Nous travaillons étroitement avec la société CS Communication & Systèmes qui souhaite proposer aux entreprises d'intégrer nos solutions à l'avenir.
Guy Wormser : Les grilles de calcul et de stockage sont devenues indispensables pour la communauté scientifique. Depuis quatre ans, ces outils se sont développés séparément dans les différents labos du CNRS. Chaque domaine scientifique (principalement la physique des particules, les sciences de la vie et les sciences de la Terre) a mis en place sa propre infrastructure (machines et logiciels).Parallèlement, les labos d'informatique du CNRS ont mis au point des technologies de grilles très avancées. Il fallait fédérer tous ces savoir-faire. L'Institut des grilles entend aujourd'hui mettre en relation 300 personnes disséminées dans une trentaine de labos. La moitié sont des informaticiens qui travaillent sur des grilles de recherche et l'autre des chercheurs qui gèrent une grille de production spécifique à leur domaine.Quel est votre principal objectif ?
Actuellement, la plus grande grille de recherche en France est Grid5000. Elle contient déjà plus de 3 300 processeurs et en rassemblera à terme 5 000 sur 9 sites reliés via le réseau Renater à 10 Gbits/sec.Aujourd'hui, la plus grand grille de production est la partie française d'une grille européenne baptisée EGEE (Enabling Grids for E-sciencE) qui rassemble une quarantaine de pays). La partie française représente à peu près 10 % des capacités totales soit environ 5 000 processeurs.En France, il existe aussi quatre grilles régionales importantes. Nous allons travailler d'ici à la fin de 2008 à consolider ces différentes grilles afin de mettre sur pied une grille ' nationale ' pérenne qui fera partie de la future grille européenne EGI (European Grid Initiative ).A quoi ressemblera cette future grille ' nationale ' ?
Dans la mesure où nous nous appuyons sur Renater, qui est un réseau haut débit réservé exclusivement à la recherche, nous ne pourrons pas vendre de la puissance de calcul aux entreprises. En revanche, tous les logiciels et les plates-formes que nous développons sont open source et pourront être réutilisés par les entreprises. Nous travaillons étroitement avec la société CS Communication & Systèmes qui souhaite proposer aux entreprises d'intégrer nos solutions à l'avenir.
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