En 2005, le
plan social du constructeur californien avait provoqué un véritable tollé, y compris politique. Après avoir réduit ses effectifs français de près de 20 %, HP France a relancé le
processus d'embauche depuis le début de l'année 2007. Pourtant, le climat social ne semble pas apaisé. Pour preuve, les craintes nombreuses des syndicats vis-à-vis du plan d'embauche mais aussi du projet de réaménagement des locaux.
Il manque une centaine de recrutements, estiment les syndicats
' Les embauches suivent les engagements pris à la fin du PSE par la direction. Tous les volontaires au départ pouvaient partir, le plan de réembauche 2007 devant intégrer l'excédent de
départ ', expliquent les syndicats. Au total, 986 volontaires ont quitté les deux entités (HP France et HP Centre de Compétence France). Les départs ont commencé entre août et septembre 2006.
' L'excédent de départ se chiffre à un peu plus de 200. Nous avons effectué 240 recrutements pour y pallier, conformément à ce que nous avions annoncé dans le livre IV du plan de sauvegarde de
l'emploi ', détaille Pierre-Yves Tilly, directeur des ressources humaines du groupe, qui joue visiblement la carte de l'apaisement.Du côté des syndicats, les craintes sont vives :
' Nous avons l'impression que la direction cherche à geler les embauches ', redoute une source syndicale,
' Elle
minimise le nombre de recrutement qu'il reste à faire pour remplacer les départs volontaires excédentaires. Il doit en rester au moins une centaine ! D'autre part, elle renouvelle, de manière systématique, les périodes d'essai des nouveaux
embauchés. Ces renouvellements se font sur des prétextes ridicules, sans même que tous les managers soient au courant '. Le directeur des ressources humaines confirme le renouvellement de certaines périodes d'essai mais dans
le seul but de
' s'assurer que nous avons trouvé les bons profils '.70 à 80 % de personnel mobile
Autre source d'inquiétude pour les syndicats : le plan d'aménagement des locaux qui doit être mis en place d'ici le début de l'été. Celui-ci prévoit que 70 à 80 % du personnel sur l'entité commerciale devienne mobile et qu'en
moyenne un bureau soit partagé par 3 salariés.
' Ce n'est qu'une moyenne, sur certains postes, ce sera plutôt 2 pour 3 ', précise le DRH.
' Nous travaillons sur le reste de
l'espace de travail. Nous favorisons les points de détente, des machines à cafés gratuites avec des fauteuils sont mis à disposition des salariés, etc. '.Des mesures insuffisantes pour les syndicats qui calculent une moyenne de 5 m² par salarié, inférieure aux normes en vigueur et inadéquate pour accueillir les nouveaux employés.
' La direction renouvelle les
périodes d'essai et parallèlement, elle réduit l'espace des bureaux ', résume le syndicat
' On aimerait bien croire à la pérennité du plan de réembauche, mais on a des doutes
sérieux '.
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