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Avec le ministère des PME, le constructeur met en place, dans le cadre de son plan social, un dispositif visant à inciter les candidats au départ à créer ou reprendre des entreprises.
Nouvel épisode dans le feuilleton HP. Le 2 février, Patrick Starck, PDG de la filiale française, signait avec Renaud Dutreil, ministre des PME, du Commerce, de l'Artisanat et des Professions libérales, un protocole pour le
développement de la création et de la reprise d'entreprises par les salariés de HP. La première convention de ce type signée entre un ministère et une entreprise privée...Concrètement, les salariés candidats au départ dans le cadre du plan social en cours bénéficieront de conditions d'accompagnement privilégiées pour monter leur projet. Sur le principe du guichet unique, le cabinet d'aide au
reclassement externe Altédia informera et guidera les futurs entrepreneurs. Sur chaque site de HP, un comité réunissant, entre autres, l'Agence pour la création d'entreprises (APCE), France initiative réseau (FIR) et les réseaux consulaires ?"
chambres de commerce et chambres des métiers ?" apposera un label ' HP création reprise '. Validant l'adéquation entre le porteur et son projet, cette labellisation ouvre droit à des financements
sur mesure : prêt d'honneur des plates-formes d'initiative locale (PFIL) et des associations Entreprendre, et offre spéciale des Banques Populaires.
15 000 euros d'aide à la création
HP mettra aussi la main à la poche. De source syndicale, la direction proposerait de reconduire quasiment à l'identique les conditions négociées lors du plan social 2003. Soit, au-delà des indemnités de départ, un coup de pouce à la
création de 15 000 euros et une aide à la formation s'échelonnant de 3 000 à 12 000 euros selon la durée (de six mois à plus d'un an). En l'état actuel des discussions avec les partenaires sociaux, il est également prévu un
remboursement des frais de déménagement, et trois à six mois de salaire en cas d'embauche d'un autre salarié licencié.Bien qu'ils n'aient pas été associés à la création de cette convention, les syndicats l'ont semble-t-il bien accueillie. Délégué syndical CFTC, Philippe Boutrel se montre néanmoins dubitatif sur l'objectif de la direction, qui
atteindrait 250 projets sur un total de 850 employés quittant HP. Résultant de la fusion du constructeur avec Compaq, le plan social de 2003 aurait déjà épuisé pour partie le vivier d'entrepreneurs potentiels.Avec de beaux résultats. Sur les 197 projets validés à l'époque, 147 subsisteraient trois ans après, avec une moyenne de trois emplois créés. Coach, psychothérapeute, potier, plombier, taxi, guide de haute montagne... Les
créneaux investis s'éloignent fortement de l'informatique. Une réussite qui tranche néanmoins avec la situation des volontaires qui ont fait le choix de rester salariés (lire encadré).Les entrepreneurs version 2006 rencontreront-ils le même succès ? Patrick Starck veut le croire. Formés aux meilleurs standards internationaux, habitués à changer de poste tous les deux à trois ans, les salariés de HP seraient
des entrepreneurs-nés. A l'image des pères fondateurs, William Hewlett et David Packard, qui créèrent en 1939 au fond d'un garage ce qui allait devenir le numéro deux de l'informatique mondiale.x.biseul@01Informatique.presse.fr
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