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SFR, qui vient de lancer ses premières offres commerciales dans l'Ouest de la France et à Lyon, convertit progressivement son réseau au HSDPA, tandis qu'Orange poursuit ses expérimentations en Île-de-France et à Lyon, tout en jouant la carte de l'Edge.
Avec 2,4 millions d'abonnés (1,5 million pour SFR et 900 000 pour Orange), l'UMTS tricolore, dix-huit mois après son lancement, fait assez bonne figure. Certes, on est loin des six millions d'abonnés d'Hutchison en Italie et de ses 3,5 millions en Grande-Bretagne, mais le marché, hormis les applications de visiophonie, prend son envol. Il est vrai que les opérateurs ne lésinent pas. Témoin le lancement récent du HSDPA (High speed downlink packet access), technologie d'accès qui permet de porter le débit descendant de 384 kbit/s à près de 2 Mbit/s. Après une phase d'évaluation à Nantes, Saint-Nazaire et Dijon, SFR est le premier à lancer son offre commerciale, essentiellement dans l'Ouest de la France et à Lyon, et prochainement en Île-de-France, avec pour objectif de couvrir 50 % de la population fin 2006 (38 % en septembre).
Edge largué par HSDPA
Agacé, Orange, qui procède à diverses expérimentations en région parisienne et à Lyon, s'efforce de riposter en assurant qu'il ne lancera commercialement le HSDPA que ' lorsque l'expérience client sera avérée et que les terminaux et les cartes seront disponibles en volume et à des prix compétitifs ', autrement dit fin 2006. Un peu comme s'il était urgent d'attendre... Il est vrai qu'avec sa stratégie ' haut débit mobile ' combinant Edge (limité à 180 kbit/s) et 3G, Orange peut se prévaloir d'une couverture du territoire beaucoup plus large (Edge est accessible à 90 % de la population) qu'avec la seule 3G. Il n'empêche, Edge, avec l'arrivée du HSDPA, ne soutient guère la comparaison, avec un écart qui, en termes de débit offert, est de un à dix (lire 01 Réseaux, n?' 160, p. 20) ! Ainsi, le téléchargement d'une chanson de trois minutes, qui prend quatre minutes avec Edge, s'effectue en une vingtaine de secondes en HSDPA ; et l'envoi d'une pièce jointe de 2 Mo prend vingt secondes en HSDPA et plus de trois minutes en Edge.' On ne boxe plus dans la même catégorie ', relève-t-on chez SFR, où le HSDPA devrait logiquement rencontrer un bon accueil, puisque cette option à 5 euros par mois est... offerte aux entreprises jusqu'à la fin 2006, et durant un an aux particuliers. Outre sa Vodafone Mobile Connect Card (VMCC), le seul terminal HSDPA proposé par SFR est le Samsung ZV50 (40 Mo de mémoire), au prix de 299 euros. De même, Orange utilise des cartes HSDPA pour PC (SierraWireless, Novatel ou Option Wireless Technology) ainsi qu'un terminal Samsung (SGH-Z560) dans le cadre de ses expérimentations actuelles.
Et Bouygues Telecom ?
' Il s'agit avant tout de tester et de stimuler les usages du cellulaire ', assure-t-on chez Orange, où l'on relève que la consommation de données des clients entreprises de son offre Business Everywhere a bondi, de 10 Mo par utilisateur et par mois en septembre 2004 à plus de 100 Mo aujourd'hui (80 Mo fin 2005). Bref, les données mobiles semblent avoir un bel avenir devant elles. De quoi se demander comment Bouygues Telecom, toujours aussi discret, parviendra à prendre le virage du très haut débit mobile, alors qu'il n'envisage pas de se lancer dans la 3G et le HSDPA avant avril 2007...
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