Humeur : « Le Saas : invisible ou imprévisible ? »

Que se passera-t-il le jour où les mises à jour des applications Saas se déclencheront au mauvais moment ?
Le Saas (Software as a Service), c'est fabuleux : pas cher et disponible de n'importe où. On ne s'inquiète plus de la maintenance de ses serveurs, des mises à jour ou des correctifs qui interviennent sur ses applications. Tout se fait de manière transparente. Tout le monde utilise d'ailleurs la même version de l'application et reste ainsi à la pointe de l'évolution.
Le Saas, c'est fabuleux, sauf lorsqu'un grain de sable s'incruste dans les rouages. Dans le cas présent, ce grain de sable se nomme Internet Explorer 6. Le navigateur vieillissant de Microsoft est certes obsolète. Mais il reste utilisé par beaucoup d'entreprises. Et ces dernières n'ont pas forcément d'énergie à dépenser pour basculer vers une version plus récente ou un autre navigateur. Google vient pourtant de décider pour elles. A compter du 1er mars, ses applications en ligne, les fameuses Google Apps ne fonctionneront plus – ou presque – avec ce trop microsoftien navigateur.
Et même si je fais partie de ceux qui ne regretteront pas IE6, je commence à douter. Est-ce vraiment aussi fabuleux de ne plus gérer soi-même les mises à jour de ses applications ? De ne plus avoir la main sur des logiciels Saas qui interagissent pourtant avec le système d'information de l'entreprise. Est-ce fabuleux si du jour au lendemain les entreprises ne peuvent plus recourir aux outils dont elles se servent quotidiennement, comme la messagerie électronique ou les tableurs ? Que se passera-t-il le jour où les entreprises utiliseront pour des tâches critiques des applications Saas dont les mises à jour se déclencheront au mauvais moment ? Aujourd'hui, elles le font à leur convenance ; le plus souvent le week-end ou la nuit ou lors d'une période d'activité creuse.
Mais ça, une application Saas ne peut le garantir. Leurs opérateurs affirment qu'ils assurent la compatibilité avec l'existant et qu'ils savent enclencher des mises à jour sans douleur. Mais des évènements récents nous ont prouvé que personne n'est à l'abri d'un dysfonctionnement, même temporaire. D'ailleurs, pour une fois, Google a prévenu de sa prochaine mise à jour majeur et prévient : le 1er mars, IE6 est mort (du moins pour Google). Il vous reste quelques semaines pour évaluer votre marge de manœuvre, analyser en détail les termes de votre contrat et étudier pourquoi pas la pertinence d'une assurance de garantie de service.
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L'auteur de l'article
Bonjour et merci pour votre réponse,
Les trains Saas nous ont déjà prouvé qu'ils n'arrivaient pas toujours à l'heure. La semaine dernière Facebook a réussi à se tromper de destinataires lors de l'envoi de messages, et Google a eu plusieurs ennuis avec son service ces derniers mois (de sécurité, de confidentialité, etc?). Une entreprise peut légitimement se demander quelle garantie lui offre ce genre de services (même si ce sont des services pour le grand public la plupart du temps).
Quant à l'industrie automobile?Si Toyota s'était posé un peu plus de questions récemment lors de la fabrication de leurs voitures, ils n'auraient peut-être pas eu à rappeler des millions de véhicules ces derniers temps. Vous ne croyez pas?
Restons vigilants... -
EuroCloud France
Bonjour,
Je crois que s'il les inventeurs de la voiture s'étaient posé la question "que ce passe-t-il si les freins lâchent ?" et que concluant qu'ils ne connaissaient pas la réponse, ils avaient stoppaient leurs recherches, on continuerait à voyager en calèche. Il n'y a pas de mauvaise question mais franchement allons de l'avant, soyons vigilants mais OPTIMISTES ! -
tagada67
Si il suffit de maintenir à jour un browser sur son poste, opération technique très simple et gratuite en terme de licence, pour profiter des évolutions mineures et majeures des applications qu'on utilise, vous constaterez à quel point le modèle saas est vertueux ! Comparez donc un déploiement Firefox et le passage de office n-1 à n, en terme de coût direct (licences) et induits (migration).
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L'auteur de l'article
>>- Si le service Saas ne fonctionne qu'avec IE 6, est-ce vraiment une solution Saas ?
Jusqu’ici les google apps ne fonctionnait pas « que » avec IE 6 mais « aussi » avec IE6, sauf erreur de ma part.
>>Enfin quelle est la part de marché de google apps dans les entreprises ?
Pour l’instant sans doute assez faible. Mais cette semaine on a par exemple appris que KLM avait abonné 11200 de ses membres à Gmail dans sa version Edition Premier. Et même si leurs employés (le personnel navigant) auront sans doute une utilisation très mobile de l’application, ce ne sont pas leur premier gros client. Les éditeurs traditionnels comme Microsoft ont aussi des offres Saas (qu’ils déclinent parfois en serveurs dédiés pour les clients importants).
>>En résumé, la probalité qu'une entreprise ayant choisi google apps, utilise encore IE 6 me semble >>faible.
C’est possible, mais IE6 n'était qu'un exemple, la problématique est plus vaste. -
vma069
2 remarques :
- Si le service Saas ne fonctionne qu'avec IE 6, est-ce vraiment une solution Saas ?(qui par définition devrait fonctionner à partir d'un simple navigateur quelqu'il soit ! et plutôt à jour)
- Ne parle-t-on pas plutôt d'intranet d'entreprise, développé en lien avec le serveur IIS ? Dans ce cas ça fonctionne surtout en interne et l'exemple de google apps me semble mal adpaté.
Mais surtout à travers cet article on touche le frein des entreprises à mettre à jour leur parc informatique et logiciel (IE 6 est réputé pour les risques qu'il fait prendre en terme de sécurité).
Enfin quelle est la part de marché de google apps dans les enteprises ? Et dans cette part de marché d'entreprises plutôt novatrices, combien utilisent encore IE 6 ? En résumé, la probalité qu'une entreprise ayant choisi google apps, utilise encore IE 6 me semble faible. -
Kara Melmou
Désolé, ZFred, mais votre remarque est complètement à côté du sujet évoqué à juste titre dans le billet d'humeur de l'auteure.
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Zfred
Désolé de vous le dire, mais vous semblez ne pas avoir ouvert les yeux.
Le vrai probleme c'est de créer des formats qui ne sont pas interopérables, tels les .doc et autres formats propriétaires.
Les saas n'ont rien à voir là dedans, au contraire, ils permettent aux entreprises de se sortir du pétrin, à la manière douce.
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