IBM cherche des relais de croissance dans le stockage
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Pour compenser la chute des marges sur le matériel, IBM se tourne vers les services de stockage externalisés ainsi que le déplacement automatique des données entre les équipements répartis sur un ou plusieurs sites.
Les faits
Après DataMirror (déduplication, réplication) et Princeton Softech (gestion de la vie des informations), IBM acquiert Novus Consulting Group (allocation de ressources de stockage). Big Blue propose un stockage à plusieurs niveaux et des sauvegardes à base de règles pour limiter les risques de perte d'informations et de non-conformité.
L'analyse
Le volume des données non structurées explose, tandis que les réglementations nationales et internationales obligent l'entreprise à repenser sa gestion des données. D'où le leitmotiv d'Andy Monshaw, directeur général d'IBM System Storage : ' Il faut bâtir une infrastructure centrée sur les informations, avec une topologie assez intelligente pour maintenir l'intégrité des fichiers et des messages électroniques dans le temps. ' En réalité, IBM, à l'instar de tous les fabricants de stockage, subit depuis plus de cinq ans une érosion des marges sur les baies de disques durs et les équipements du SAN ?" le réseau dédié au stockage des données. Ces matériels suivent la baisse du prix des composants. Or le constructeur doit affronter des rivaux plus souples et réactifs (EMC, Dell, Netapp, Symantec) qui prônent une gestion globale du cycle de vie des informations à partir d'une allocation dynamique des ressources, voire de leur virtualisation.La gestion automatique des déplacements de données et les services de stockage externalisés forment deux relais de croissance incontournables. L'enjeu consiste, pour IBM, à proposer aux sociétés une administration globale de leurs flux d'informations, et à saisir les parts du marché croissant des services externalisés ?" l'hébergeur de données jouant le rôle de site de secours. ' A défaut de solutions de stockage en réseau simples, l'entreprise attend une administration simplifiée. Le responsable d'un centre de données dépense encore trop en activités de maintenance sans valeur ajoutée. Il cherche donc logiquement à multiplier les automatismes ', appuie Juergen Arnold, directeur de l'association SNIA Europe.Andy Monshaw enfonce le clou : ' Une stratégie standard des établissements financiers américains consiste désormais à répliquer les données entre trois sites distants. ' Or l'opportunité pour IBM se révèle colossale, puisque ' seulement trois entreprises sur quatre dans le monde effectuent des copies de leurs données critiques '. Les acquisitions récentes de Big Blue ?" DataMirror, Princeton Softech, et dernièrement Novus Consulting Group ?" confirment, selon lui, le besoin des clients de mieux comprendre ce qui est stocké et, ce faisant, de progresser dans la chaîne de valeur des téraoctets accumulés dans les centres de données.