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Big Blue supprimerait entre 10 000 et 13 000 postes en Europe occidentale. La France, l'Allemagne et l'Angleterre constitueront les pays les plus touchés. Près d'un millier de personnes seraient concernées chez IBM France.
A la tour IBM Descartes à la Défense, l'ambiance n'est pas au beau fixe. Le numéro un mondial du marché informatique a annoncé la suppression de 8 à 10 % de ses effectifs en Europe de l'Ouest. Son plan de restructuration, annoncé le 5 mai dernier, concernerait entre 10 000 et 13 000 personnes, majoritairement en Europe, mais aussi aux Etats-Unis. Un chiffre confirmé par Yves Ravez, porte-parole d'IBM France. Il précise que le plan de sauvegarde de l'emploi est en cours depuis le mois de mars. Mais le groupe ne fournit pas encore de chiffres par pays, le processus de consultation se déroulant actuellement. Le comité central d'entreprise se tiendra le 23 mai prochain. Selon le syndicat CFDT d'IBM France, les pays les plus touchés seront la France, l'Allemagne et l'Angleterre. IBM se désengagerait de l'Europe de l'Ouest pour se concentrer sur les pays à plus faible coût de main-d'?"uvre, principalement en Europe de l'Est, au Maghreb et en Asie du Sud-Est.Du côté des salariés, la riposte ne saurait tarder : une journée nationale d'action, avec probablement un appel à la grève, serait prévue ce même 23 mai. Les syndicats espèrent que cette journée prenne au moins une dimension européenne, si ce n'est mondiale.
Aucun type de poste ne sera épargné
La filiale française, comptant quelque 11 000 salariés, devrait se séparer d'environ un millier de personnes. ' Tous les types de postes seront touchés. IBM s'oriente vers le profil d'une entreprise de cadres avec, à terme, des " hommes interfaces " s'occupant uniquement de la relation client et de la négociation des contrats ', affirme Jean-Michel Daire, représentant syndical CFDT chez IBM France, qui parle de 769 postes supprimés.A ce total, s'ajoutent des postes au siège européen et les 120 personnes parties chez Lenovo l'hiver dernier. ' Nous perdons entre 800 et 1 000 personnes chaque année depuis 1992 ', déplore le représentant syndical. Les plus jeunes et les non-cadres seraient en tout cas dans le collimateur. Il est également à craindre une diminution de postes dans la division infogérance d'IBM Global Services. Les contrats d'infogérance, nécessitant des prestations 24h/24 et 7j/7, devraient ainsi, à terme, être gérés par des ressources de pays émergents.' De nouvelles vagues de suppressions sont à prévoir en 2006 et 2007, notamment dans des filiales comme AMS, spécialisée dans la maintenance informatique. C'est très déstabilisant de se savoir menacé ', s'alarme Jean-Michel Daire. Seuls les plus de 55 ans, susceptibles d'accéder au plan de préretraite, ne se sentent pas inquiétés.
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