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IBM voue 20 % de ses efforts R&D au développement des produits de services d'infrastructure. Il en compte ainsi une centaine à son catalogue.
Les faits
En 2006, la division services d'infrastructure d'IBM (Global Technology Services) adopte une nouvelle stratégie. Le but : généraliser à grande échelle le concept de solutions packagées. C'est l'occasion, un an et demi après, de faire le point sur cette initiative, où prestation et technologie sont liées.
L'analyse
L'ambition d'IBM est de bâtir un véritable catalogue de services conçus non plus localement mais de façon centralisée, et susceptibles d'être déclinés partout dans le monde. Les premières annonces ont concerné la mise en place de solutions de télécoms. Depuis, elles se sont multipliées et plus de cent offres auraient été bâties selon ce concept par les équipes de R&D de services d'IBM. Le catalogue de services est à ce jour segmenté en dix domaines, incluant notamment les serveurs, la sécurité et la confidentialité, le stockage et la gestion de données, les locaux et les installations informatiques, la continuité opérationnelle et la reprise d'activité.Le constructeur consacre ainsi, selon Nicolas Sekkaki, directeur général de la branche Global Technology Services, environ 1 milliard de dollars au développement de services sur les 5 à 6 milliards dépensés en R&D par Big Blue. ' Des synergies ont été développées entre les laboratoires chargés du développement logiciel et du matériel, et les partenaires IBM, précise-t-il. Nous sommes désormais capables de bâtir un service et de former les équipes en conséquence uniformément dans le monde alors qu'avant, chaque entité nationale développait ses propres solutions, son capital intellectuel selon l'écosystème local. ' IBM, en somme, cherche à concevoir les prestations liées aux infrastructures comme il conçoit ses logiciels ou ses matériels.
50 offres en France
Chaque nouveau service est testé au préalable auprès d'un panel de clients pilotes avant d'être éligible pour une commercialisation globale. Méthodologie de déploiement, intégrations prétestées font partie de la prestation. IBM ouvre aussi ses centres de démonstration, comme celui de La Gaude dédié aux architectures orientées services, à ses clients. Le fabricant a dû ainsi remodeler la façon de vendre ses prestations. Des spécialistes de ces offres interviennent donc auprès des technico-commerciaux couvrant les secteurs d'activités (industrie, secteur public, etc.). En France, plus d'une cinquantaine d'offres seraient déjà opérationnelles.Cette nouvelle approche, où prestations et technologies informatiques se fondent dans une même offre, explique pourquoi c'est la division GTS qui a absorbé l'éditeur de logiciels de sécurité ISS, racheté l'année dernière, et non pas la division dédiée aux logiciels. De même, IBM Global Services a repris en début d'année Softek, un éditeur spécialiste de la migration de données, dans l'optique d'intégrer la technologie dans des prestations de migration sans interruption de service. Cette nouvelle approche devrait en tout cas permettre à IBM de mieux pénétrer un marché à fort potentiel, celui des PME.
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