Il crée une société d'assistance informatique en milieu rural
Didier Hermitte, consultant en informatique
Fin octobre 2009, Didier Hermitte est licencié. “ Pour la première fois de ma vie, je me suis retrouvé au chômage ”, raconte-t-il. Son entourage l'encourage alors à tenter l'entrepreunariat. Très vite, il se laisse convaincre. Après quelques jours de recherche sur internet pour se renseigner sur le statut d'autoentrepreneur, il lance les démarches pour devenir son propre patron. “ En deux semaines, j'avais mon numéro Siret ”, lâche-t-il.Parallèlement à ces formalités administratives, il s'attache à mûrir son projet. Une étape essentielle lorsque l'on crée une entreprise à titre d'activité principale. “ J'habite en milieu rural. J'ai pris conscience que les habitants d'Héry-sur-Alby (74) avaient toujours des problèmes d'informatique. Lorsque l'on vit en ville, on dispose de beaucoup de services. Pas à la campagne ”, constate Didier Hermitte. Il fait donc le choix de devenir consultant en informatique auprès des particuliers et des petites entreprises proches de sa commune.Ses obligations d'autoentrepreneur sont moins lourdes que celles qui pèsent sur les épaules d'un dirigeant d'une société : pas de statuts légaux à rédiger, pas d'assemblée générale à tenir, de rapports de gestion à établir, de comptes sociaux à publier, et pas de compte bancaire professionnel. La gestion simplifiée de ce régime permet au chef d'entreprise de se focaliser sur l'essentiel, à savoir conquérir et fidéliser la clientèle. “ Le bouche à oreille fonctionne bien. La mairie a loué mes services pour développer la salle informatique de l'école puis celle de la bibliothèque ”, se réjouit Didier Hermitte.S'il n'a reçu aucune aide à la création d'entreprise, il bénéficie depuis peu de séances mensuelles de coaching, dispensées par la Chambre des autoentrepreneurs de Haute-Savoie (CAE 74). Il y apprend, entre autres, à se vendre en une minute devant une caméra. Une aubaine pour lui, à qui l'aspect commercial fait défaut. “ Il faut mettre sa timidité dans sa poche et y aller ”, résume-t-il. Au fil de l'eau, il se pose aussi beaucoup de questions. Ai-je droit à la formation ? Quels sont les risques si mon projet ne fonctionne pas ? “ Ce n'est pas évident d'avoir les réponses lorsqu'on est seul. J'ai fait appel au peu de réseau dont je disposais à l'époque ”, raconte-t-il. Des amis l'ont conseillé pour le choix de son assurance et d'un compte en banque en adéquation avec son statut.
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