Il mène quatre chantiers de refonte de systèmes applicatifs en parallèle
François Charpe, DSI d'Altran
DSI d'Altran, François Charpe n'a guère eu le temps de souffler depuis son arrivée en avril 2011. Il faut dire que la direction, qui s'est fixé d'ambitieux objectifs de croissance, lui a confié la tâche de reconstruire un système d'information performant. “ Pour commencer, il a fallu réorganiser au plus vite toute l'activité IT car la direction générale avait peu de visibilité sur les investissements qu'elle y consacrait ”, explique François Charpe. Aujourd'hui, il doit gérer la refonte totale de quatre systèmes majeurs (finance, efficacité opérationnelle, gestion des connaissances, et intranet groupe) et fournir à la direction générale des tableaux de bord sur cinq thématiques stratégiques (croissance, marges, taux d'utilisation, maîtrise des coûts, et gestion du cash). “ Ils ont besoin d'outils de pilotage plus précis pour atteindre leurs objectifs, confirme-t-il. Nous avons bien avancé, mais cela reste assez complexe à produire car chez Altran, l'organisation est très décentralisée. Les indicateurs ne sont pas toujours calculés de la même manière de filiale en filiale. Il est nécessaire de tout harmoniser. ”La tâche est d'autant plus délicate que, sans autorité hiérarchique sur les filiales du groupe, François Charpe ne peut rien leur imposer. Pour les convaincre, il n'a cependant pas ménagé ses efforts. Dès son arrivée, il a instauré un rassemblement bisannuel des managers IT d'Altran afin de renforcer les liens avec ses homologues. Et depuis, deux fois par mois, il rencontre les directeurs informatiques et financiers locaux pour leur exposer ses projets. “ Mon parcours m'aide aussi à tisser de bonnes relations avec eux ”, précise-t-il. Le CV de cet ex-centralien est en effet long comme le bras : fondateur de la société James Martin and Co. (conseil, organisation et stratégie), il a également travaillé chez Euriware et Siemens (outsourcing), chez Atos (direction de business units, direction commerciale, etc.), puis chez General Electric Intelligent Platforms (business development). “ Ces expériences m'aident à gagner la confiance de mes interlocuteurs, explique-t-il. Bien connaître le métier du service, le pilotage de programmes ainsi que les aspects commerciaux et financiers me permet de comprendre leurs besoins en tant que filiales. ”
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