Il y a dix ans, débutait le feuilleton de l'attribution des licences 3G
En 2001, 01Informatique en parle : l'attribution des fréquences radio pour les réseaux cellulaires 3G intervient après l'éclatement de la bulle internet. Seules deux licences sur les quatre proposées sont alors attribuées.En 2000, les réseaux mobiles de troisième génération (3G) apportent la transmission de données à haut débit grâce à la technologie de commutation par paquets. Pour les opérateurs déjà titulaires d'une licence GSM, c'est l'occasion rêvée d'entrouvrir la porte de l'internet mobile à haut débit. Pour autant, le contexte de l'époque, marqué par le début de l'effondrement de la bulle internet fin 2000, ne facilite guère l'attribution des licences. Influencé par les prix exorbitants atteints en Allemagne et au Royaume-Uni, suite à des enchères menées à l'apogée de la bulle, le gouvernement français souhaite obtenir à son tour beaucoup d'argent des fréquences 3G.Résultat, les licences sont mises à prix à 32,5 milliards de francs de l'époque (soit 4,95 milliards d'euros). Un montant très élevé, que seuls les opérateurs SFR et Orange acceptent de payer, le 31 janvier 2001, date de la clôture de l'appel à candidature. Les deux autres licences ne trouvent pas preneur, les candidats déclarés ? à savoir le consortium Suez-Lyonnaise-Telefonica et Bouygues Telecom ?, ayant jeté l'éponge. Finalement, dès le mois d'octobre 2001, le gouvernement révise à la baisse le prix des licences 3G, fixé à 619 millions d'euros, leur durée étant portée de quinze à vingt ans. Grâce à ces conditions plus avantageuses, qui s'appliquent rétroactivement, l'opérateur Bouygues Telecom s'empare de la troisième licence. Il faudra attendre près de dix ans pour que le dossier des licences 3G soit clos.
Votre opinion