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En 2001,01 Informatiqueen parle : le premier processeur Itanium affiche des performances décevantes et l'on sait déjà qu'il faudra attendre le prochain modèle.L'éditeur Oracle n'adaptera plus ses logiciels pour qu'ils fonctionnent sur les serveurs de technologie Itanium. Intel, qui fabrique encore ces processeurs pour maintenir en vie d'ancestrales et irremplaçables applications Unix, ne se battra pas. Depuis trente ans, depuis le premier IBM PC, ce sont ses processeurs x86 qui cartonnent. Ceux-ci équipent la quasi-totalité des ordinateurs, du plus petit PC ultraportable au plus gros serveur en rack, et même les Mac.
Deux à dix fois moins rapide
Moins chers, plus sommaires, les x86 (du 8086 au Core, en passant par le 486 et le Pentium…) ont relégué à la marge, au fil des ans, les processeurs IBM PowerPC, Sun Sparc, Dec Alpha et autres Mips, pourtant réputés plus aboutis. Paradoxalement, il y a dix ans, Intel voulait se débarrasser de la technologie x86 pour imposer l'IA-64, bien plus complexe que tout ce qui s'était fait jusqu'alors. Incarnant cette technologie IA-64, le processeur Itanium est lancé en grande pompe en 2001. Il y a des postes de travail Windows en Itanium, des serveurs de toutes les marques ? IBM compris ? en Itanium… Malheureusement, leurs performances sont catastrophiques : les logiciels s'exécutent sur ces matériels entre deux et dix fois moins rapidement. Un Itanium 2, qui existe toujours, renouera avec la vitesse, mais uniquement sur certaines applications financières.Pour Intel, l'Itanium devait faire passer l'informatique à la puissance 64 bits, susceptible d'offrir un jour 4 milliards de fois plus de capacité que les 32 bits des x86. Mais le fondeur avait commis une erreur : pour passer au cran de puissance supérieur, nul besoin d'inventer un nouveau processeur, il suffisait d'adapter l'ancien. C'est ce que fera dès 2003 AMD, le concurrent direct d'Intel. Son processeur Opteron, de technologie x86 et 64 bits, exécutera plus vite les logiciels existants en leur donnant plus de capacité. A peine deux ans après le lancement de l'Itanium, ce sera l'élément déclencheur de son abandon progressif.
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