Il y a dix-neuf ans, les ordinateurs cherchaient à s'émanciper du clavier
En 1992, 01 Informatique en parle : les ordinateurs sans clavier nécessitent l'emploi d'un stylet et d'un système d'exploitation spécifique. De grandes annonces se préparent du côté de Microsoft, d'IBM, de Sony, d'Apple… Le marché apparaît encore incertain.Utiliser son ordinateur sans clavier et sans souris est un vieux rêve. Au début des années 70, Sam Hurst, chercheur à l'université du Kentucky, invente le premier détecteur de contact, l'Elograph. Il fonde la société Elographics (qui deviendra Elo Touchsystems) et développe, en 1977, le premier écran à technologie résistive, aujourd'hui encore à la base de la plupart des modèles tactiles. Dans les années 70, le Plato d'IBM, un ordinateur destiné à l'enseignement et équipé de capteurs infrarouges disposés autour de l'écran, ne remporte qu'un succès d'estime.Vingt ans plus tard, les constructeurs essaient d'en intégrer un, tactile, dans un ordinateur portable. Technologies et standards tâtonnent mais, surtout, les usages ne sont pas encore là. Alors que l'utilisation de terminaux tactiles se répand peu à peu dans les points de vente, Microsoft réintroduit en 2007 le concept d'ordinateur sans clavier. C'est le projet Surface. Sous la table écran, cinq caméras infrarouges détectent la position des doigts et des objets (eux-mêmes repérés par une étiquette spéciale) en contact avec la surface. Le système est encombrant et cher (plus de 10 000 dollars), mais séduit quelques chaînes d'hôtels, de télévision, des parcs d'attraction…La même année, Apple introduit l'iPhone, qui arbore un écran capacitif performant et, surtout, un magasin d'applications bien fourni. Le succès immédiat et phénoménal révolutionne l'usage du tactile dans toute l'industrie électronique. En 2010, l'iPad envoie définitivement au placard les précédents projets de tablettes avec stylet.
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