En 1997, 01 Informatique en parle : le Cnet, le centre de recherche de France Télécom, s'active et teste pas moins de 17 network computers. Son rêve ? Les proposer à ses abonnés sur le modèle du Minitel.Google va proposer des PC portables et des mini-PC en location. C'était l'annonce phare de la dernière conférence Google I/O. Mais l'idée du Chromebook est loin d'être nouvelle. Ce terminal léger, banalisé et pas cher, conçu pour accéder à des services en réseau, ressemble diablement au Minitel.
Les opérateurs en perte de vitesse
C'était les années 80, l'âge d'or pour France Télécom. En 1997, l'opérateur national cherchait un successeur à son Minitel et testait les network computers, espérant proposer de tels boîtiers en location à ses abonnés pour accéder à leur messagerie électronique, à un web simplifié et, bien sûr, pour émuler le Minitel. La décision du lancement devait être prise au dernier trimestre 1997.Quatorze ans plus tard, la balle n'est plus dans le camp des opérateurs mais dans celui des géants d'internet. Non seulement Google commercialise ses
“ Minitel high-tech ”, les Chromebook et les Chromebox, mais il a aussi distancé France Télécom et son bras armé OBS dans le domaine du cloud computing. Alors que ce dernier se considère au top de la technologie avec des offres d'hébergement de messagerie, Google, Microsoft, Amazon ou Salesforce se battent sur des offres cloud très évoluées de type Iaas, Paas et Saas (Infrastructure, Platform et Software as a Service), plus complexes technologiquement et plus innovantes en termes de business model. Seul Deutsche Telekom, avec sa SSII T-Systems, peut rivaliser en Europe, grâce à une offre d'hébergement industrialisée d'instances SAP.Aujourd'hui, les stars se trouvent outre-Atlantique et les opérateurs télécoms, assis sur le tas d'or de leurs dizaines de millions d'abonnements mensuels à internet et mobiles, se sont fait distancer par ces nouveaux concurrents qui, eux aussi, ont les poches pleines. Google parviendra-t-il à imposer son Minitel du XXI
e siècle ? Possible. Les analystes parlent déjà de l'ère du post-Windows, voire du post-PC.
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