Il y a quatorze ans, les progiciels intégrés étaient blâmés
En 1998, 01 en parle : un dossier spécial du magazine pointe les défauts des ERP. Couverture fonctionnelle insuffisante, difficultés d'installation, ces poids lourds du logiciel s'avèrent très coûteux et les utilisateurs mettent leurs ERP sur la sellette.En septembre 1998, l'ERP (Enterprise Resource Planning) connaît son âge d'or. Les entreprises renoncent peu à peu aux développements spécifiques, et l'ERP s'impose progressivement face à l'approche “ Best of Breed ”. Les grandes entreprises s'équipent alors massivement en ERP, mais les coûts sont jugés prohibitifs par les PME. Avec raison, puisque les frais cachés sont considérables, en effet les projets et leurs budgets dérapent systématiquement. Gartner estime alors que 40 % du coût de déploiement d'un ERP est lié à son intégration aux processus déjà existants.Autre volet de ce dossier à charge, l'infrastructure technique de ces ERP. Celle-ci est jugée très complexe : il faut renouveler les serveurs, les bases de données, mettre en place des réseaux performants, et monter en compétence sur des nouveaux outils de développement. La grande vague du SOA (Software Oriented Architecture) va tenter d'apporter une réponse à cette complexité en standardisant interfaces et middleware. Oracle va alors annoncer Oracle Fusion Applications, un ERP 100 % découpé en services. Il faudra plus de 5 ans à l'éditeur pour matérialiser cette vision en produit.En parallèle à cette évolution, une alternative est en train de naître. En 1998, Larry Ellison, PDG d'Oracle, et Evan Goldberg créent Netledger, un ERP disponible sur internet. Ce qu'on appellera le cloud (nuage) des années plus tard. Netledger va devenir Netsuite, mais il faudra attendre 2007 pour que la startup s'introduise en bourse. Aujourd'hui, Netsuite revendique 12 000 entreprises clientes. En 2007, SAP annonce à son tour un ERP cloud, Businessbydesign.
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