En 1995, 01 Informatique en parle : les messageries d'entreprise se tournent vers l'architecture client-serveur et réfléchissent aux standards à utiliser. Lotus et Microsoft s'affrontent. L'audience d'internet va croissant.En 1996, le mot e-mail existe depuis plus de dix ans et internet commence à compter ses utilisateurs par dizaines de millions. La même année, Microsoft et Lotus ? qu'IBM vient de racheter pour 3,5 milliards de dollars ? se livrent une lutte farouche dans le domaine de la messagerie d'entreprise. La quatrième version de Lotus Notes sort, face à la première mouture de Microsoft Exchange, le successeur de MS-Mail.
Lotus versus Microsoft
C'est l'époque où les architectures centralisées déclinent. Le protocole X400 perd lui aussi du terrain au profit de SMTP (Simple Mail Transfer Protocol), déjà en vogue pour les messageries personnelles s'appuyant sur internet. Celles des entreprises, qui s'ouvrent aux échanges avec l'extérieur, commencent à communiquer entre elles. Lotus Notes caracole alors en tête avec une part de marché qui avoisine les 50 % à la fin des années 90, alors que celle de Microsoft est moitié moins importante.Les années 2000 voient s'inverser le rapport de force. Et à l'heure actuelle, en France, certains évaluent même la part de marché de Microsoft à 70 %. La partie n'est cependant pas de tout repos pour l'éditeur depuis que Google vise les entreprises avec son Gmail et que le mode Saas (Software as a Service), avec lequel l'entreprise n'héberge plus son serveur de messagerie, est de plus en plus privilégié. De sorte que, depuis 2009, IBM, avec Lotuslive, et Microsoft, avec BPOS (Business Productivity Online Suite), proposent une version en ligne de leurs serveurs respectifs.Malgré la sortie du remplaçant de BPOS, Office 365, la prédominance de Microsoft pourrait ne pas durer. Sera-t-il l'IBM de demain et Google le leader de la messagerie d'entreprise ? Et quid de Yahoo Mail, lancé en 1997, et de ses 270 millions d'utilisateurs fin 2010 ? Tout est possible, même l'émergence d'un acteur comme Facebook, après le ratage de la messagerie en ligne de Cisco.
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