En 2005, 01 en parle : “ A 40 ans, un informaticien n'est pas mort ! ” Cédric Barbier, alors directeur du site
Lesjeudis.com, tirait la sonnette d'alarme sur le sort des informaticiens seniors.Dans une tribune publiée le 25 novembre 2005 dans
01 Informatique, Cédric Barbier, qui dirigeait le site d'emploi Lesjeudis.com ? racheté depuis par le groupe Careerbuilder ?, s'indignait contre la situation des seniors dans ce secteur.
“ Dans ces métiers, on est senior dès l'âge de 40 ans ”, écrivait-il.
Trop d'idées reçues persistent
Depuis, et notamment grâce aux accords et plan d'action senior rendus obligatoires dans les sociétés de plus de 50 salariés, quelques entreprises ont commencé à s'en préoccuper, mais pas toutes. Force est de constater que de nombreuses idées reçues subsistent, en effet, du côté des employeurs : dans l'informatique, les seniors auraient des compétences obsolètes ; ils seraient dépassés par l'évolution technologique et moins performants que les jeunes…Or, il existe plusieurs pistes pour prendre ces clichés à contre-pied, agir en faveur des seniors et savoir profiter de leurs atouts. En termes de gestion de carrière, les entreprises doivent mettre en place des dispositifs afin de faire évoluer les salariés les plus âgés. Ainsi, les entretiens de seconde partie de carrière, s'ils sont suivis d'effets, peuvent les aider à se projeter dans d'autres postes. Pour Didier Baichère, DRH de Logica France, après 45 ans, nombre de collaborateurs sont disposés à voyager, voire à assurer des missions à l'étranger. Les entreprises ont également la possibilité de favoriser la transmission des compétences. A l'image de la SSII Assystem, qui a permis à 150 seniors de partager leur savoir en formant de nouvelles recrues et en devenant consultants, tant en interne que dans des écoles d'ingénieurs.
Chercher un second souffle
Enfin, l'emploi des seniors passe aussi par un travail sur eux-mêmes. Ils doivent se dire qu'il est légitime de chercher un second souffle et, pourquoi pas, dans des domaines différents. Mais dans la pratique, ils n'osent pas toujours aborder ce sujet avec leur employeur, de crainte d'être mis au placard…
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