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Quatrième économie mondiale, l'Inde occupe la pole position en matière d'offshore. Développement, tierce maintenance applicative, intégration... Etendue, l'offre indienne suit des processus industrialisés.
Difficile de parler de l'offshore en Asie sans consacrer l'essentiel du propos à l'Inde. Quatrième économie mondiale en termes de parité de pouvoir d'achat, l'Inde devrait connaître une croissance de son PIB
de 8 % en 2006. En matière de services informatiques, elle contrôle ?" selon le Nasscom, le Syntec indien ?" 44 % du marché mondial de la sous-traitance du logiciel. L'industrie informatique indienne devrait ainsi
atteindre cette année un chiffre d'affaires de plus de 36 milliards de dollars.Pionnier de l'offshore, le sous-continent a rodé ses processus industrialisés et offre une large gamme de prestations. Celles-ci s'étendent du développement applicatif à l'intégration de progiciels, en
passant par la tierce maintenance applicative. Et ses grands acteurs ?" Tata Consultancy Services (TCS), Infosys, ou Wipro ?" rivalisent avec leurs homologues anglo-saxons et européens. ' Si l'on veut
externaliser sérieusement ses développements, il faut choisir l'Inde, tranche Jean-Yves Grisi, de Pivolis, société pivot récemment rachetée par l'indien KPIT. Les compétences, notamment en intégration SAP, y sont de très haut
niveau. '
Une très large expertise
Et pour assurer leurs marges de croissance, ' les Indiens offrent aussi des prestations de téléservices depuis l'Europe continentale ?" supervision à distance, services liés aux
infrastructures, analyse Elisabeth de Maulde, directrice du cabinet d'études PAC. Ce mouvement récent devrait s'accélérer l'an prochain. Non pour des raisons de réduction des coûts, mais pour pallier la pénurie
d'experts '.De l'informatique de gestion à l'informatique technique, en passant par l'externalisation de processus métier ou BPO (Business Process Outsourcing), l'expertise indienne est complète. Ce n'est pas toujours le cas des grandes
SSII occidentales ?" IBM, Accenture, EDS, Atos Origin, Capgemini, etc. ?", qui, du coup, renforcent considérablement leurs structures en Inde.Plus récemment, les SSII moyennes comme Sopra y ont aussi développé une offre solide. ' Basé à New Delhi, notre centre répond aux besoins de nos clients européens et nord-américains, avance
Daniel El Omi, directeur de l'offshore chez Sopra. Les grands industriels français montrent un intérêt croissant pour l'Inde. ' Ce centre accueillera 500 personnes en 2007. Il propose du
développement, de la TMA et des services de tests.
La Chine à l'affût
Certaines entreprises, à l'instar de la Société générale et BNP Paribas, ont déjà leurs propres centres captifs ou des filiales informatiques à Bengalore ou à Bombay. Mais la voie plus classique consiste à recourir à un
intermédiaire français ou local. Traditionnellement, les SSII françaises procèdent par étapes. Elles proposent d'abord à leurs clients des services en région ou en nearshore (c'est-à-dire dans des pays limitrophes). Et ensuite,
si l'externalisation fonctionne bien, des prestations en Inde. A l'inverse, les sociétés de services indiennes poussent leurs clients à tout externaliser d'un bloc, mettant à leur disposition tout un vivier de compétences.Le cas de l'Inde ne doit pas occulter le développement de services informatiques offshore en Chine ?" le nombre d'ingénieurs formés chaque année y est supérieur à celui de l'Inde. Même si les
entreprises clientes restent en majorité japonaises et américaines. Sans oublier les pays émergents, comme les Philippines, le Vietnam et la Malaisie, dont les gouvernements n'hésitent pas à investir dans la formation. Pour l'heure, toutefois, les
SSII françaises sont encore peu présentes dans ces pays.
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