Informatique et performance

Démonter le paradoxe de Solow (' On voit des ordinateurs partout, sauf dans les statistiques de productivité ') est un défi récurrent des cabinets de conseil et d'études, souvent
sponsorisés par les fabricants, il faut bien le reconnaître.
C'est au tour du Hackett Group de s'y atteler. Pour la firme américaine de conseil en stratégie, les entreprises qui ont une informatique performante (' de classe
mondiale ') dépensent, certes, 7 % de plus que les entreprises ' classiques '.Pour information, la dépense moyenne par utilisateur de ces top performers est de 9 000 dollars. Mais, en retour, leurs opérations génèrent des gains importants, toujours comparé à leurs cons?"urs
plus typiques. Ainsi, elles dépensent 45 % de moins que ces dernières dans leurs processus financiers, 25 % de moins dans la logistique, et 13 % de moins dans les ressources humaines.Dans chaque cas étudié, les effectifs sont moins nombreux, et les métriques indiquent une nette corrélation entre informatique et performance. D'ailleurs, preuve a contrario, selon le Hackett Group, 86 % des entreprises qui
ont de bons résultats dans leur activité ont aussi une informatique à la hauteur de cette ' classe mondiale ', qui semble être le critère préféré du cabinet. Quelques exemples de ces entreprises compétitives sont ainsi
relevés : le pourcentage de factures électroniques y est plus élevé que la moyenne ; la quantité d'ordres d'achat traités par employé y est supérieure de 36 % ; et les accès on line aux
intranets RH y sont plus nombreux.Quant aux bonnes pratiques, on en compte cinq : alignement stratégique ; réduction de la complexité ; mise en ?"uvre rapide des technologies ; politique de sourcing des business process ; et travail
transversal avec les partenaires. Qu'on se le dise !
(*) Luc Fayard est directeur de la rédaction de 01 Informatique
(*) Luc Fayard est directeur de la rédaction de 01 Informatique