Début septembre, deux clouds dits souverains étaient lancés. A savoir Numergy, qui a pour actionnaires SFR, Bull et la Caisse des dépôts, et Cloudwatt, porté sur les fonts baptismaux par Orange, Thales et la même Caisse des dépôts. Quels profils recherchent-ils ? Nous avons posé la question aux présidents des deux entreprises.Leur politique de recrutement affiche de fortes similitudes. A commencer par des prévisionnels ambitieux. Numergy devrait compter une trentaine de collaborateurs d'ici à la fin de l'année et atteindre les 400 salariés à terme. Cloudwatt, lui, espère recruter entre 100 et 150 personnes sur 2013. Après avoir constitué leur équipe dirigeante, les deux fournisseurs forment leurs forces de vente. Numergy ayant bâti son modèle sur la vente indirecte, ces technico-commerciaux seront en relation avec les distributeurs et non avec les clients finals. De son côté, Cloudwatt a fait le choix d'un modèle hybride mêlant vente indirecte, site internet pour les petites et moyennes entreprises, et contacts avec les grands comptes.
Des profils techniques aux compétences open source
Pour autant, l'essentiel des embauches concerne des profils techniques. Pour la partie exploitation, Numergy et Cloudwatt feront appel à des ingénieurs systèmes et réseaux de façon à s'assurer de la qualité du service rendu et du respect des niveaux d'engagements (SLA) contractés. Sur le volet exploratoire, “ des ingénieurs effectueront une veille sur les technologies émergentes afin de vérifier s'il est possible de les intégrer ”, précise Philippe Tavernier, président exécutif de Numergy. Evoluant dans les environnements de type Openstack ou Openflow, ils contribueront aux communautés open source qui les soutiennent. Corporate sponsor d'Openstack, Cloudwatt a également opté pour l'open source (jBilling, SugarCRM, Prestashop…). “ Des environnements ouverts qui permettront à nos éditeurs partenaires d'intégrer leur solution en mode Saas (Software as a Service) dans notre plate-forme ”, précise Patrick Starck, président de Cloudwatt.Pour attirer les candidats, les deux dirigeants jouent la carte start up. “ Nous comptons sur l'attrait de la nouveauté, sur le désir de participer à une aventure, se réjouit Philippe Tavernier. Et ça marche, selon l'ex-président de Sogeti France, qui dit crouler sous les candidatures spontanées. “ Certains quittent des groupes bien établis pour nous rejoindre. ”En ce qui concerne l'âge des postulants, Numergy comme Cloudwatt entendent parvenir à un équilibre entre jeunes de la génération Y et professionnels d'expérience. Les postes seront concentrés en Ile-de-France, et plus précisément à Vélizy, dans les Yvelines, pour Numergy. Les datacenters nécessiteront, eux, peu d'interventions physiques. Pour son premier centre de données, Cloudwatt investira celui d'Orange, situé à Val-de-Reuil, dans l'Eure.
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