Le cabinet d'analyses Forrester fait le point sur les solutions de gestion des processus métier orientés intégration (Integration Centric-Business Process Management Suite). La fusion entre les techniques d'intégration d'applications
et la gestion du cycle de vie des processus s'est opérée comme prévu.
' Les DSI préparent la mise en place d'une infrastructure basée sur les standards, tout en anticipant celle de la couche de BPM (Business Process
Management), déclare Mariano Boni, directeur technique et marketing de la SSII Dreamsoft.
Cela pour ne pas mettre en péril leurs choix futurs. ' Le principe - piloter le système d'information par les
processus - des architectures orientées service (SOA) commence donc à s'imposer. Pour les géants de l'infrastructure, posséder les fonctions de modélisation, d'exécution, de supervision et d'optimisation des processus est donc un passage obligé -
tout du moins sur le papier. D'où l'achat de spécialistes tels Fuego par BEA, Staffware par Tibco, ou encore Filenet, absorbé par IBM.
La faible prise en charge des processus interentreprises
Les solutions examinées par Forrester contiennent des référentiels et des annuaires UDDI, font appel aux métadonnées et sont compatibles avec les standards des services web. Revers de la médaille, ces nouveautés fonctionnelles sont
encore mal maîtrisées, ou pas assumées. Certains éditeurs s'en remettent à des partenariats pour leurs référentiels, alors que d'autres ne supportent que des protocoles de bas niveau, en laissant de côté la sécurisation ou la chorégraphie des
services web. Pour cette dernière, ils ont une excuse : plusieurs normes sont en concurrence, et aucune implémentation sérieuse n'a vu le jour. Forrester pointe surtout la faible prise en charge des processus interentreprises. Mais les
communications entre entreprises ne se résument pas à un problème d'outillage, selon Cyril Rognon, responsable de la capitalisation chez SQLI Consulting.
' Les annuaires de services web ont échoué dans un premier temps parce
que les clients ne savent pas collaborer avec des partenaires de manière formelle. ' Des domaines plus sensibles ne sont pas non plus bien réglés :
' On est en train d'amplifier une approche par
les modèles. Et l'informatique va devoir maintenir ces modèles en collaboration avec les métiers, détaille Cyril Rognon.
Ce que les outils ne font pas de façon optimum. 'Reste que, au-delà du bon niveau de maturité des solutions étudiées, celles-ci ne sont pertinentes que lorsque le métier de l'entreprise est étroitement lié à son informatique. Dans le cas contraire, lutilisateur trouvera avantage à
se tourner vers une approche
' best of breed '.
' Cela peut déboucher sur une maintenance plus adaptée en termes de coût ', affirme le responsable de la
capitalisation au sein de SQLI Consulting.
r.edouard-baraud@01informatique.presse.fr
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