Interrogations sur l'avenir de l'activité PLM d'UGS
La division Automatisme de l'Allemand achète UGS pour 3,5 milliards de dollars. Siemens assure vouloir conserver l'ensemble de l'activité PLM. Objectif, à terme : intégrer design mécanique et design des automatismes.
En mars 2006, Dassault Systèmes annonçait l'absorption de Matrix-one. Moins d'un an plus tard, le monde du PLM (gestion du cycle de vie des produits) est à nouveau secoué par le rachat d'UGS par Siemens. L'Allemand s'offre le numéro
deux du secteur (juste derrière Dassault) pour 3,5 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires 2006 du Texan UGS dépasse 1,15 milliard. Et déjà des interrogations. La société avait en effet été évaluée au moins trois fois plus pour une éventuelle
entrée en Bourse, l'été dernier. Pour ce rachat, on attendait davantage SAP ou Oracle. L'opération arrive aussi plus vite que ne le pensaient les observateurs. En outre, le fait que l'éditeur de PLM soit intégré au sein d'une division Automatisme
(Siemens Automation & Drives) laisse entrevoir que Siemens ne verrait en UGS que Tecnomatix, le spécialiste de l'usine numérique. Cela sonnerait-il ainsi le glas de tout le reste de la chaîne PLM de l'éditeur ? Difficile à croire.
L'investissement est trop important. ' Siemens a assuré qu'il conserverait l'ensemble de notre gamme et investirait en R&D, et qu'il garderait le nom de la société et ses marques ', dit John
Clendening, Senior Vice President, Marketing Communications chez UGS.Lors de l'annonce de l'acquisition, le 25 janvier, Helmut Gierse, président du groupe Siemens A&D, a insisté sur la croissance du marché du PLM, estimée à plus de 8 % par le cabinet Cimdata. Il a pointé la
complémentarité des deux firmes : contrôle et automatisme d'un côté, usine numérique de l'autre. ' Sur le long terme, explique-t-il, nos investissements suivront la tendance à intégrer design
mécanique et design du contrôle et des automatismes. ' La chaîne du PLM poussée jusque dans l'usine. Reste à savoir comment Siemens gérera le couplage entre matériel et logiciel, même avec des environnements ouverts. Comment
il vantera les qualités de son offre propre, tout en vendant du Delmia sur du Siemens ou du Tecnomatix pour les concurrents ?...
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