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Cet ingénieur d'EDF s'est formé au framework de Zend en mode e-learning tout en étant assisté par un formateur. Grâce à ce tutorat, il a mieux assimilé les cours.
Les pionniers de la formation en ligne sont revenus de l'e-learning pur et dur. Laissés seuls devant leur écran, nombreux sont les apprenants qui ont abandonné la partie en cours de route. Pour diminuer le taux d'échec, certains projets privilégient le concept de classe virtuelle. La fonction de tableau blanc se substitue au tableau noir et les nouvelles technologies rapprochent le professeur de ses élèves, parfois physiquement séparés par plusieurs centaines de kilomètres.C'est ce mode tutoré qu'a testé Philippe Perruisseau-Carrier, ingénieur au sein de la division technique générale (DTG) d'EDF. Pendant dix jours ?" à raison de deux heures quotidiennes ?", il a suivi une formation en ligne sur Zend Framework dispensé par l'éditeur du même nom tout en étant assisté d'un formateur. Habitué aux conférences web et aux réunions téléphoniques avec partage de documents en ligne, il s'est senti tout de suite à l'aise avec cette approche.
Un cadre fixe pour éviter les dérives de l'autoformation
Le déroulé des cours est classique : d'abord les explications du formateur, puis des exercices pratiques individuels avec correction. ' Avant le premier cours, toutes les informations techniques nécessaires ont été fournies pour pouvoir créer une machine virtuelle et avoir un serveur Zend de test sur le poste informatique ', explique Philippe Perruisseau-Carrier. Le formateur voit le code écrit par chaque participant et fait des commentaires individuels. Inconvénient : les apprenants ne bénéficient pas des erreurs des autres et peuvent difficilement s'entraider. En contrepartie, l'autonomie est accrue et n'importe quel élève peut valider ses acquis à chaque étape.Pour poser des questions, deux méthodes sont possibles : par oral ou par écrit. Dans ce dernier cas, l'élève choisit de les rendre visibles à tous les participants ou seulement au formateur. Philippe Perruisseau-Carrier préfèrait l'oral pour les questions techniques, et l'écrit quand se posaient des problèmes logistiques du type ' je ne vois rien ' ou ' je n'entends rien '. De même, il a préféré suivre la formation à son domicile plutôt que depuis son travail pour un meilleur confort d'utilisation.Apprendre en ligne est loin d'être une sinécure. Philippe Perruisseau-Carrier se souvient du rythme intensif et de la densité de la formation. ' Pour deux heures de cours en ligne, j'effectuais deux heures d'exercices en travail personnel. ' Afin de faciliter la tâche hors des sessions, les supports de cours restaient disponibles en ligne entre les cours et quelques semaines après le cursus.Dans le jargon de l'e-learning, ces sessions d'enseignement avec un formateur et des horaires fixes sont dites synchrones. Elles nécessitent un plan de formation, ce qui les rend moins flexibles que les sessions d'enseignement asynchrones, suivies à la demande. En revanche, l'employeur est obligé de dégager le temps imparti à ces sessions fixées à l'avance. Ce qui évite bien des dérives selon Emmanuelle Bernardin, professeur associé à Audencia Nantes-Ecole de Management. ' Dans la majorité des cas, quand votre supérieur hiérarchique vous accorde une formation asynchrone, il considère que vous avez du temps dégagé pour la suivre. En fait, c'est à vous de vous autoformer, et il est difficile de faire comprendre à ses collègues qu'on est présent mais pas disponible. '
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