Je perds Noël
Jeudi 25 décembre, mon téléphone portable sonne sans doute un ami... Eh bien non, ou plutôt si, mais un ami un peu particulier puisqu'il s'agit de mon patron. Je trouve d'abord l'attention très délicate, mais déchante
vite : ' Notre plate-forme de vente en ligne est en panne depuis trente minutes, c'est un scandale ! ' Cette application est critique car très sollicitée et génératrice de chiffre
d'affaires en période de fêtes. Bref, il faut tout faire pour que, très rapidement, le service soit à nouveau opérationnel. Après réflexion, je comprends qu'en fait le problème est simple à résoudre, pourvu que je trouve quelqu'un qui puisse
intervenir physiquement sur le serveur. Mais qui peut-on joindre un 25 décembre... à part moi, qui n'avais pas éteint mon portable ? Après avoir testé sans succès tous les numéros de mon annuaire, j'ai dû me déplacer sur
le site de production. L'incident n'aura finalement duré ' que ' trois heures. Qu'en aurait-il été si je n'avais pas été joignable ? De retour de congés, nous avons eu droit à la grand-messe du
patron afin de sensibiliser les troupes de la direction informatique quant à la nécessité de maintenir le système d'information opérationnel 365 jours sur 365. Certains impertinents ont alors relancé la question d'une astreinte
officielle, sous-entendu soumise à une contre-partie. Ce débat est récurrent au sein de notre société, mais la réponse du DRH et du DSI est toujours la même : ' Vous êtes cadre pour le meilleur et pour le
pire ! ' Parmi les grandes orientations de l'année 2004 dictées par notre DSI, je retiendrai celle-ci : ' Débrouillez-vous, faut quça marche ! ' Pour les
compensations, on peut toujours croire au Père Noël...
M.Yellow@decisionmicro.com
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