Jean-Sébastien Lantz (Télécom Paris) : ' avec l'Essec, nous créons un mastère sur le pilotage de projets innovants '
Télécom Paris et l'Essec proposeront dès la rentrée prochaine, un nouveau mastère spécialisé dans le management de projets technologiques.
Pour quelles raisons avez-vous lancé une telle formation ?C'est le troisième mastère que Télécom Paris crée avec une école de commerce, et le deuxième qu'elle réalise avec l'Essec. La globalisation de l'économie a changé la donne ces dernières années. Les grands groupes des secteurs de
l'industrie et des services recherchent de plus en plus des ingénieurs capables d'encadrer rapidement des projets de grande envergure dans un contexte international, avec des contraintes réglementaires de plus en plus fortes. Il y a encore quelques
années, un ingénieur devait attendre cinq ans avant de devenir chef de projet. Aujourd'hui, le délai moyen a été divisé par deux. Selon les statistiques de notre école, 48 % de nos anciens élèves occupent un poste de chef de projet au bout de
deux ans d'expérience.Vous avez déjà mis en place des formations tournées vers l'innovation. Qu'apporte ce nouveau mastère ?Le management de projet est un point d'entrée dans la carrière professionnelle des ingénieurs. En leur donnant une double culture à la fois technique et managériale , nous voulons leur permettre d'occuper plus rapidement des
postes à haute responsabilité dans les entreprises. A travers ce mastère, ils devront acquérir les outils qui leur permettront, au bout de deux ans, de gérer eux-mêmes des petits projets et d'encadrer une petite équipe, ou, pour les chantiers plus
importants, de seconder un chef de projet senior.Comment le programme traduira-t-il ce double aspect ?L'enseignement, dispensé en partie en anglais, se déroulera sur sept mois (quatre cent cinquante heures), entre fin août 2004 et avril 2005. Il débutera par un séminaire intermastères de mise à niveau en gestion à l'Essec. Ensuite,
des modules théoriques très orientés R&D compréhension des marchés et technologies, et des outils de planification de projets alterneront avec des modules pratiques sur le management de projet management humain et des risques, et
communication et relation avec les investisseurs, par exemple. Nous avons, en effet, prévu d'apprendre aux futurs chefs de projet à justifier l'intérêt financier des projets novateurs qu'ils piloteront. Des études de cas et une mission en entreprise
entre mai et septembre 2005, débouchant sur une thèse professionnelle, compléteront le programme.Quelles perspectives ce mastère offrira-t-il aux diplômés ?Dans les grandes entreprises fonctionnant en mode projet, comme dans le domaine spatial, un ingénieur pourra gravir tous les échelons en révélant son talent au sein de la structure projet. Dans un autre contexte, il pourra devenir
responsable, puis directeur du développement, de la valorisation des projets ou de la veille technologique avant d'accéder à la direction générale. Dans le secteur bancaire, un tel diplôme débouchera sur des métiers tels que capital-risqueur ou
développeur de projet.
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