Jérôme de Vitry (Completel) : ' Nous ne voulons pas nous brûler avec le WiMAX '

Après une année 2006 consacrée au déploiement de son réseau fibre et DSL, l'opérateur compte développer son offre de services aux PME.
En 2006, Completel a consacré 130 millions d'euros au développement de son réseau, au travers du dégroupage de ligne DSL et de l'agrandissement de son réseau fibre. Aujourd'hui, l'opérateur, qui
couvre 110 villes, dispose de 600 unités de raccordements abonnés dégroupés et de 4 000 bâtiments reliés en fibre optique. A l'occasion de la présentation de ses résultats financiers, son PDG, Jérôme de Vitry, fait le point
sur les développements de sa société auprès des entreprises.01net. : Quels sont les projets de Completel pour 2007 ?
Jérôme de Vitry : Nous allons ralentir nos investissements dans le développement de notre réseau. Nous n'y consacrerons que 50 ou 55 millions d'euros contre 130 millions d'euros en 2006. En revanche, nous allons augmenter nos investissements dans la création de nouvelles offres, notamment pour les PME. En premier lieu, nous comptons muscler notre offre Complétude, qui donne aujourd'hui la part belle à la voix. Nous proposerons de l'agrégation de lien DSL pour atteindre 4 Mbit/s pour des flux voix et données mêlés.
Nous allons également développer nos services Internet : sécurité, firewalling et messagerie, par exemple. En second lieu, nous réfléchissons au développement d'une offre de Centrex IP, mais nous n'avons pas encore trouvé d'équipement qui nous convienne. Enfin, nous travaillons avec Bouygues Telecom à une offre de convergence fixe/mobile pour lier les offres de téléphonie mobile et fixe.En 2006, vous avez fortement développé votre réseau filaire, mais pourquoi n'avez-vous rien initié sur les réseaux sans fil comme le WiMAX ?
Nous nous sommes déjà brûlés avec la BLR (boucle locale radio), nous ne voulons pas recommencer avec le WiMAX. A l'époque, nous avions obtenu quatre licences minables sur de toutes petites régions que nous avions rendues dès le lendemain ! Le WiMAX semble prendre la même voie. Le morcellement des licences ne permet pas à un opérateur d'atteindre une masse critique suffisante pour être rentable.
Pourtant, la technologie est intéressante. Elle pourrait nous permettre de toucher les 40 % d'entreprises françaises que notre réseau n'atteint pas. Pour les servir, nous devons aujourd'hui acheter l'offre DSL de France Télécom. Mais, en l'état actuel du marché, il ne semble pas que les prix du WiMAX, en partie à cause de l'émiettement, seront compétitifs avec l'offre de FT.Le marché financier a mal réagi à l'annonce de vos résultats, avec une chute 5 % de votre action. Pourquoi ?
J'étais assez surpris par cette réaction de la Bourse, car nos résultats correspondaient aux objectifs que nous avions annoncés en 2005 : augmentation du chiffre d'affaires de 2 %, et perte nette de 37,7 millions d'euros contre 12,6 millions d'euros en 2005. Perte due à notre investissement dans notre infrastructure. Il semblerait que certains analystes financiers ne nous trouvent pas assez ambitieux pour 2007. Nous annonçons pourtant 30 % d'augmentation du CA pour l'an prochain, avec un objectif d'équilibre au quatrième trimestre 2007 et un résultat net positif dès 2008. Résultats que nous sommes sûrs d'obtenir.
Jérôme de Vitry : Nous allons ralentir nos investissements dans le développement de notre réseau. Nous n'y consacrerons que 50 ou 55 millions d'euros contre 130 millions d'euros en 2006. En revanche, nous allons augmenter nos investissements dans la création de nouvelles offres, notamment pour les PME. En premier lieu, nous comptons muscler notre offre Complétude, qui donne aujourd'hui la part belle à la voix. Nous proposerons de l'agrégation de lien DSL pour atteindre 4 Mbit/s pour des flux voix et données mêlés.
Nous allons également développer nos services Internet : sécurité, firewalling et messagerie, par exemple. En second lieu, nous réfléchissons au développement d'une offre de Centrex IP, mais nous n'avons pas encore trouvé d'équipement qui nous convienne. Enfin, nous travaillons avec Bouygues Telecom à une offre de convergence fixe/mobile pour lier les offres de téléphonie mobile et fixe.En 2006, vous avez fortement développé votre réseau filaire, mais pourquoi n'avez-vous rien initié sur les réseaux sans fil comme le WiMAX ?
Nous nous sommes déjà brûlés avec la BLR (boucle locale radio), nous ne voulons pas recommencer avec le WiMAX. A l'époque, nous avions obtenu quatre licences minables sur de toutes petites régions que nous avions rendues dès le lendemain ! Le WiMAX semble prendre la même voie. Le morcellement des licences ne permet pas à un opérateur d'atteindre une masse critique suffisante pour être rentable.
Pourtant, la technologie est intéressante. Elle pourrait nous permettre de toucher les 40 % d'entreprises françaises que notre réseau n'atteint pas. Pour les servir, nous devons aujourd'hui acheter l'offre DSL de France Télécom. Mais, en l'état actuel du marché, il ne semble pas que les prix du WiMAX, en partie à cause de l'émiettement, seront compétitifs avec l'offre de FT.Le marché financier a mal réagi à l'annonce de vos résultats, avec une chute 5 % de votre action. Pourquoi ?
J'étais assez surpris par cette réaction de la Bourse, car nos résultats correspondaient aux objectifs que nous avions annoncés en 2005 : augmentation du chiffre d'affaires de 2 %, et perte nette de 37,7 millions d'euros contre 12,6 millions d'euros en 2005. Perte due à notre investissement dans notre infrastructure. Il semblerait que certains analystes financiers ne nous trouvent pas assez ambitieux pour 2007. Nous annonçons pourtant 30 % d'augmentation du CA pour l'an prochain, avec un objectif d'équilibre au quatrième trimestre 2007 et un résultat net positif dès 2008. Résultats que nous sommes sûrs d'obtenir.
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