L’Arcep tacle les concurrents de Free Mobile

Le gendarme des télécoms français rappelle avoir fait son devoir quant à la vérification de l'état du réseau de Free Mobile.
L’Autorité de régulation des télécoms vient de stopper tout net la polémique autour de la couverture de l’opérateur Free Mobile.
Quelques jours après le lancement du quatrième opérateur mobile, les syndicats CFE-CGC des opérateurs concurrents Orange, Bouygues Telecom et SFR ont saisi l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), estimant que le nouvel entrant ne respectait pas ses obligations de déploiement de réseau. Ils remettaient alors en cause le travail de vérification de l’Autorité.
Dans un communiqué, l’Arcep répond et rappelle que :
• « Aucun élément concret n’a été porté à la connaissance de l’Autorité à l’appui des faits allégués par les médias et repris par les syndicats. »
• « L’obligation de couverture (...) qui était prévue par les licences 3G attribuées en 2001 et 2002 respectivement à Orange France, SFR et Bouygues Telecom, n’a pas été respectée » et que l’Arcep avait toléré cet état de fait. S'étant retrouvés dans la même situation, Bouygues, Orange et SFR n'avaient donc pas à monter au créneau sur ce point.
• L’Arcep a procédé à une vérification de la couverture de Free Mobile via une campagne de 10 000 mesures sur le terrain, menée entre novembre et décembre 2011, confirmant le taux de couverture de 27 % de la population nécessaire au lancement du service de commercial par l'opérateur.
Une couverture parisienne exécrable

Le régulateur des télécoms procédera toutefois à une nouvelle vérification sur le terrain. De plus, Free Mobile doit fournir à l’Arcep des informations actualisées relatives à l’état de son réseau (sites installés, activés, éventuellement éteints).
Le 25 janvier 2011, dans le cadre d’une audition publique, Xavier Niel, le patron de Free, a précisé la répartition de son réseau devant l’Assemblée nationale. « Dans Paris intramuros, a-t-il expliqué, nous avons très peu d'antennes car les procédures sont extrêmement longues. Notre couverture y est exécrable. Nous nous sommes concentrés sur les villes moyennes. »
Xavier Niel a ajouté : « Nous continuons à déployer notre réseau pour avoir une couverture de 90 % d’ici à 2018. C'est à ce moment-là que nous commencerons à gagner de l'argent. » Aujourd'hui, Free Mobile a un accord d’itinérance avec Orange pour couvrir les zones dans lesquelles il n'a pas encore d'antennes.
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