L’Etat dévoile six projets pilotes de réseaux intelligents

Ces projets ont vocation à définir le modèle économique des smart grids ou encore à cerner le comportement des consommateurs.
Le ministère de l’Ecologie et du Développement durable a dévoilé six projets pilotes de réseaux intelligents. Ils représentent au total un financement de 115 millions d’euros, soutien de partenaires inclus. L’Etat, au travers de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), venant soutenir ces projets à hauteur de 28 millions d’euros. Selon le communiqué diffusé par le ministère, ces six projets ont pour vocation d’apporter des « éléments de réponse aux principales inconnues que soulève le développement des réseaux électriques intelligents : les modèles économiques, la gestion d’une production intermittente (via les énergies renouvelables – NDLR) connectée directement aux réseaux de distribution, l’estimation des capacités techniques et économiques de l’utilisation du stockage électrique ou encore le rôle du consommateur qui devient acteur de ces systèmes ».
Greenlys testera de nouveaux services apportés aux consommateurs
Greenlys, par exemple, piloté par ERDF, à Lyon et à Grenoble, s’appuie sur le compteur intelligent Linky, dont l’expérimentation vient de s’achever. Sa vocation : mettre en évidence la création de valeur, vérifier le comportement du consommateur et tester le développement de nouveaux services via des offres d’effacement ou des solutions de gestion de l’énergie chez le client. Ce projet impliquera 1 000 clients résidentiels. Testé en Corse, en Guadeloupe et à La Réunion, le projet Millener (Mille installations de gestion énergétique dans les îles) piloté par EDF a pour objectif à la fois de réduire les consommations électriques des clients et de mieux insérer les énergies renouvelables intermittentes dans les réseaux de distribution. En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le projet Reflexe (Réponse de flexibilité électrique), conduit par Veolia Environnement, vise à stabiliser le réseau électrique, en palliant le caractère intermittent des énergies renouvelables, et à optimiser la consommation globale, notamment pendant les périodes de pointe. Une vingtaine de bâtiments tertiaires et industriels dotés de panneaux solaires seront reliés entre eux et seront chacun, selon les périodes, consommateurs ou producteurs d’électricité afin de former une centrale électrique virtuelle.
Début juin, l’Etat a lancé un nouvel appel à manifestation d’intérêt sur les réseaux intelligents pour sélectionner d’autres projets qui seront en partie financés par l’Ademe.
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