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La carte SIM s'est métamorphosée depuis ses origines. Ces petites puces, mal connues, deviennent de véritables outils, embarquant applications et modules de sécurité.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la carte SIM a beaucoup évolué depuis ses débuts. Un constat dont s'est fait l'écho le premier Simposium - un congrès qui s'est tenu cette semaine à Berlin et destiné aux acteurs de la
carte SIM (Subscriber Identity Module) et aux fournisseurs de services souhaitant développer des applications destinées au téléphone mobile. Cet événement est organisé par l'association SIMalliance, dont les membres(*) assurent
l'ingénierie de neuf des dix cartes SIM vendues dans le monde. A l'origine, cette petite puce de quelques milligrammes ne servait qu'à l'authentifier l'abonné et à stocker de rares informations, comme un répertoire téléphonique basique d'une
cinquantaine de noms et numéros de téléphone. De plus, la communication entre le terminal et la carte s'effectuait à la vitesse de quelques kilobits par seconde.L'apparition des applications SIM Tool Kit (SAT) a coïncidé avec celle de l'association SIMalliance. Laquelle s'est de suite attelée à élaborer la standardisation d'un interprète commun afin de déchiffrer les différents protocoles des
opérateurs. Les nouveaux services - existants ou en gestation - nécessiteront des cartes de plus en plus puissantes, et dotées de plus en plus de fonctions.
Paiement et télévision mobiles
L'une des nouvelles applications a trait au domaine du Near Field Communication (NFC), qui transforme le téléphone en carte de transport ou en moyen de paiement...
' Ces nouvelles applications, stockées sur
la carte, sont sécurisées et facilement transposables d'un terminal à l'autre ', note Christophe Dolique, le président de la SIMalliance. Les premières expérimentations dans le monde des transports sont en cours dans
plusieurs villes (les trois opérateurs mobiles et des acteurs du transport en commun ont annoncé la création d'un groupe de travail sur le sujet au début du mois). De même, NRJ Mobile et le Crédit Mutuel testent une solution de paiement par mobile à
Strasbourg. Le principe, éprouvé dans cette ville, est d'utiliser un téléphone portable équipé d'une puce sans contact. Celle-ci communique par ondes radio avec le terminal d'encaissement d'un commerçant lors du paiement. Pour payer, l'utilisateur
présente son mobile à quelques centimètres du terminal du commerçant, puis tape son code PIN sur le portable ; l'opération est validée après vérification auprès de la banque.
Des applications métier directement sur la carte
De même, les opérateurs qui lancent des services de télévision sur mobile pourront intégrer une partie des fonctions de sécurité. Pour cela, la carte SIM peut reprendre à son compte le volet sécurité de la puce DVB-H. Le principe est
le même pour un décodeur de bouquet numérique traditionnel. Les opérateurs et fournisseurs de services peuvent ainsi charger de nouveaux codes de sécurité ou modifier le contenu de la carte SIM grâce à la technologie OTA (Over the Air). Pour des
applications d'entreprise, les spécialistes du secteur estiment que, demain, on pourra embarquer des applications métier directement sur la carte. A condition qu'elles ne soient pas trop volumineuses. Pour y parvenir, les cartes SIM doivent gagner
en robustesse. Les nouvelles générations de cartes peuvent ainsi accueillir une capacité de stockage atteignant 1 Go. De même, les échanges entre le terminal et la carte s'améliorent considérablement. Aussi les acteurs du secteur
travaillent-ils à ce que le protocole APDU (Application Protocol Data Unit) facilite des échanges de plusieurs Mbit/s, contre quelques kbit/s aujourd'hui.j.desvouges@01informatique.presse.fr(*) Eastcompeace, Gemalto, Oberthur Card Systems, Giesecke & Devrient, Incard SA, Prism, Sagem Orga, Sandisk & XPonCard.
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