La chasse aux CV truqués est ouverte en Inde

Face à la crise, les employeurs indiens de la high-tech ont déjà adopté nombre de mesures. La dernière : ils traquent les CV enjolivés de leurs salariés, licenciement immédiat à la clé...
Mais où cela s'arrêtera-t-il ? Confrontés à la dégradation de l'environnement économique, les employeurs indiens de la high-tech ont déjà adopté toutes sortes de mesures très désagréables : abandon des promotions
et des augmentations,
relèvement du temps de travail, report des embauches prévues et autres mesures vexatoires. Mais voilà qu'ils lancent une nouvelle croisade : ils traquent
les CV enjolivés de leurs salariés, licenciement immédiat à la clé... Les services du personnel s'emploient joyeusement à cette tâche et font même parfois appel à des agences extérieures qui se chargent de vérifier les renseignements fournis
par les employés.Le travail ne porte pas seulement sur les nouvelles recrues, mais remonte aussi plusieurs années en arrière. ' Le message est très clair : tolérance zéro dans l'environnement actuel. Cela fait partie
des mesures adoptées par les entreprises pour nettoyer le système ', affirme le patron des ressources humaines d'Infosys, cité dans la presse indienne. Le problème, c'est qu'il semble bien que la quête de
CV bidonnés soit plutôt fructueuse... La société de taille moyenne MindTree viendrait ainsi de demander à 70 salariés de s'en aller immédiatement, Tata Consulting Services aurait licencié une vingtaine de salariés de son bureau de
Calcutta, etc.Que de nombreux candidats aient souhaité ' améliorer ' leur CV ces dernières années pour accéder à l'Eldorado d'un travail dans la high-tech n'est pas très étonnant ?" ni très
difficile. Il existe, paraît-il, des douzaines d'institutions de formation bidons dans le pays, susceptibles de fournir de faux certificats d'études dans les domaines informatiques. Dans le climat d'euphorie qui prévalait il y a
encore peu de temps, les SSII, désespérément en manque de salariés, n'étaient pas très regardantes. Seulement voilà, le laxisme est bien terminé. Et des dizaines de salariés licenciés ne vont plus avoir d'autre ressource que
d'aller reprendre leurs études...