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Au ministère de la Défense, les demandes d'agrément ne traînent plus. Grâce à un extranet, où le document est cosigné et crypté, et à des échanges sur un forum.
Trois à quatre jours, c'est le temps pris par la Délégation générale pour l'armement (DGA) pour rendre un avis technique sur les dossiers que lui soumettent les industriels désireux d'exporter du matériel. Avant le mois de juin, alors
que le processus n'était pas dématérialisé, il fallait compter trois mois.Pour autant, ce n'est pas ce gain de temps qui est le plus important, mais, à plus long terme, la qualité de la relation commerciale, la signature électronique instaurant une nouvelle confiance. ' A tout moment,
l'industriel peut revenir vers l'Administration avec un document intègre, pour lequel il dispose d'un accusé de réception ', souligne Philippe Delaunay, chargé de mission à la DGA. Explications.
Une applet pour authentifier
Pour déposer sa demande d'agrément préalable, l'industriel emprunte le réseau espace-partenaires de la DGA, en fait une surcouche d'ENX, l'extranet mis en place par les constructeurs automobiles. Ce qui règle la question de
l'authentification. L'industriel dispose d'un certificat sur une carte à puce. Il remplit ensuite sept pages d'un formulaire Web, frontal d'une application maison développée en .Net. Les données collectées sont fusionnées dans un canevas (modèle de
document) par le serveur Livecycle d'Adobe pour produire le document PDF. Ce dernier est alors cosigné par les deux parties.L'industriel opère depuis le logiciel Acrobat Reader, via l'applet Adsigner de Dictao. La DGA, elle, accuse réception via Signature Server, également de Dictao, et signe le document à son tour. La demande
d'agrément est ensuite stockée dans une base SQL Server. Le dialogue entre les techniciens du ministère de la Défense et ceux de l'industriel peut commencer. Il s'effectue en mode asynchrone sur un forum de discussion développé par la DGA. Tous les
échanges et les pièces annexes fournies par l'industriel sont consignés dans la base.Six mois après l'avis de la DGA, l'agrément préalable bascule dans un coffre-fort électronique (Secure Storage Server, de Dictao). Il est alors chiffré avec la clé publique du contact industriel et celle du gestionnaire du projet au
ministère. Ce qui garantit l'accessibilité et la confidentialité du document. Pour environ 150 000 euros tout compris, la DGA s'est dotée d'un système blindé avec un système de signature certifié EAL 3+, ce qui se fait de mieux en termes
de sécurité.
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