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La Délégation générale pour l'armement a opté pour une messagerie open source. Ce projet l'a conduite à plancher sur la place du libre dans le code des marchés publics.
Depuis 2000, la Délégation générale pour l'armement (DGA) mène des études dans le secteur du logiciel libre. En 2002, elle lance un appel d'offres, remporté par BT. D'un montant de 3 millions d'euros, le marché concerne la messagerie
(partie client) pour le commandement (toutes armes) - une réponse à l'abandon du standard ACP 127. Rodolphe Serant, responsable des études amont du système d'information opérationnel, table sur la disponibilité du code et de sa documentation dès le
mois d'avril prochain. Ce contrat porte aussi sur un outil de formatage-déformatage afin de rendre les messages, au format de la messagerie militaire ADATP-3 (standard Otan), lisibles au format XML. Pour cette partie, le code ne devrait pas être
livré avant la fin de 2007.
La gendarmerie déjà adepte
Reste que le marché n'est pas seulement axé sur la technique. Il s'agit aussi et surtout d'établir un état de l'art sur quatre volets : définition des besoins opérationnels ; compréhension du mode de fonctionnement des
communautés du libre ; prise en compte du problème des licences ; et enfin analyse de l'économie générée.' Développer des codes pour créer une messagerie est facile. Dans ce dossier, nous souhaitons avant tout comprendre comment le ministère peut s'adapter à un mode de fonctionnement pour développer des logiciels
libres et définir les recommandations à préconiser dans le cadre du code des marchés publics ', note Rodolphe Serant. La DGA s'interroge donc sur le périmètre de l'obligation de résultats pour le titulaire du marché, et sur
la façon de faire jouer la concurrence. Pourtant, l'armée a déjà des connaissances fines sur le libre - la gendarmerie en est déjà une adepte. ' Certes, mais les gendarmes [soumis aussi au code des marchés publics -
NDLR] développent eux-mêmes. Ils ne sont donc pas confrontés à la problématique du code des marchés publics ', précise Rodolphe Serant. Le travail de la DGA consiste bien, aujourd'hui, à mettre le code des marchés
publics à l'épreuve du libre. Vaste programme, qui dépasse le seul ministère de la défense.j.desvouges@01informatique.presse.fr
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