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Les réseaux classiques, après s'être opposés à l'e-commerce, cherchent à créer des modèles de distribution hybride. La logistique se heurte à la difficulté de servir des clients qui vont aussi bien en boutique que sur le web.
La logistique du commerce électronique prend le virage du multicanal : une même chaîne logistique sert le web et les réseaux de distribution traditionnels. Un consommateur qui cherche des informations sur un produit sur internet, puis va l'acheter en magasin, voilà un scénario plutôt habituel aujourd'hui. Qu'un acheteur mécontent d'un article acquis en ligne vienne le rendre en magasin pour, éventuellement, essayer une taille au-dessus…, et la démarche se complexifie du point de vue logistique.Garantir un tel niveau de service a un impact direct sur le système d'information. Il faut connaître les disponibilités de chaque référence produit en temps réel et être capable de délivrer cette information à tous les points de contacts de l'entreprise. Peu y sont parvenus. L'Américain Bath and Beyond, gros vendeur de meubles aux Etats-Unis, a connecté les caisses de ses 900 magasins à son système de logistique. Il sait ainsi à tout moment où se trouve un produit dans ses entrepôts et ses points de vente. L'enjeu : être capable d'évaluer comment servir le client au moindre coût, maîtriser les équilibres entre les activités et gérer les capacités sans rupture. François Papini, directeur général de C-Log, explique : “ La logistique du commerce électronique doit répondre à des pics d'activité extrêmement violents. En distribution traditionnelle, les volumes sont multipliés jusqu'à cinq fois lors des soldes. Sur le web, c'est au moins dix fois. Il est indispensable de savoir s'adapter en disposant, notamment, d'un robuste WMS (Warehouse Management System ou logiciel de gestion d'entrepôt). ”
Une évolution vers la flexibilité
Pour répondre aux attentes des cybermarchands, une nouvelle génération de prestataires logistiques est apparue. Shipleader en fait partie : “ Nous sommes hybrides, mi-informatique et mi-logistique. L'idée étant d'accompagner les cybermarchands avec une gestion de flux globale ”, explique Eddy Richauvet, président associé de la start up. Celle-ci prend en charge la gestion des entrepôts. Les relations entre les transporteurs et sa plate-forme informatique, WexVS for e-commerce, s'appuient sur un générateur d'applications. De quoi simplifier l'intégration des charges bien spécifiques édictées par les places de marché aux cybermarchands.La chaîne logistique évolue. Elle est appelée à supporter les services à valeur ajoutée imaginés par les cybermarchands : emballages cadeaux, asilage (ajout d'une offre commerciale dans le colis), boîtes spécifiques… Comme Marc Vincent, directeur général de L4 Epsilon, le reconnaît : “ Nous devons faire preuve d'une grande flexibilité dans la préparation et la personnalisation des commandes. ” L'imagination des marchands est sans limite !
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