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Pourquoi s'y intéresser ? Les échanges quotidiens de fichiers avec les banques devront évoluer pour les 90 000 sociétés qui utilisent le réseau public de télétransmission Transpac, dont l'arrêt est planifié à l'automne 2011.
Les gains
1. Une mutation technologique nécessaire. L'arrêt de Transpac le 30 septembre 2011, vingt-cinq ans après son ouverture, signifiera la fin des échanges informatiques (virements, relevés de comptes) entre entreprises et banques sur ce réseau public de télétransmission via les protocoles Etebac (Echange télématique banque-clients). En utilisant un réseau IP à haut débit, devenu courant en télécommunications, l'entreprise sera plus efficace dans ses échanges avec sa banque grâce à un délai de transmission réduit.2. La préparation à l'espace unique de paiement en euros. Les nouveaux protocoles d'échange de fichiers avec les banques préparent l'évolution vers l'espace unique européen appliqué aux moyens de paiement. Le Sepa (Single Euro Payments Area), qui sera généralisé d'ici à 2012, normalise ainsi les formats de virement, de prélèvement et de paiement par carte sur le continent. Bénéfices attendus : une réduction du coût des transactions en Europe et du délai d'exécution des opérations bancaires transfrontalières. Le prélèvement Sepa est déjà proposé par les banques françaises depuis le 1er novembre 2010.3. Se conformer aux standards préconisés par la communauté bancaire. Les banques françaises conseillent deux protocoles de substitution, recommandés par l'organe de normalisation de la profession, le CFONB (Comité français d'organisation et de normalisation bancaires). Swiftnet, fourni par le réseau privé international sécurisé de la société Swift, s'adresse aux groupes multibancarisés à l'international. Quant au protocole Ebics, il concerne les entreprises disposant de comptes bancaires en France. D'autres protocoles d'échange de fichiers sur internet sont utilisables, tel le service internet de la banque liée à votre société.
Les limites
1. Attention au goulet d'étranglement. Les entreprises qui n'anticiperont pas la date butoir du 30 septembre 2011 encourent le risque de ne plus être en mesure de communiquer avec leur(s) banque(s) si elles n'ont pas mis en place un nouveau protocole de communication. Elles pourraient surtout se retrouver dans un goulet d'étranglement avec les autres sociétés qui auront, elles aussi, tardées à migrer. Les prestataires techniques pourraient en effet être débordés par l'afflux de demandes, ce qui reculerait d'autant le passage effectif à de nouveaux protocoles.2. Bien choisir son partenaire. L'entreprise a la possibilité de recourir aux intermédiaires techniques habituels compétents dans les échanges informatiques/monétiques avec les banques, tels que les SSII généralistes ou spécialisées dans la finance. Les éditeurs de logiciels (ERP, trésorerie, finances) peuvent également s'avérer des interlocuteurs efficaces. Les plus petites sociétés se tourneront, elles, vers des tiers comme les cabinets d'expertise-comptable, prescripteurs et/ou utilisateurs de solutions pour leur clientèle entreprise.3. Anticiper les coûts. Plus les entreprises attendront, plus elles s'exposent à devoir demander une assistance technique extérieure, dont le coût s'alourdira à l'approche de la date limite. Cette migration impliquera, parfois, une évolution coûteuse du logiciel de trésorerie utilisé. La bascule vers le Sepa peut impliquer de fastidieuses mises à jour des coordonnées bancaires (identifiant normalisé) au niveau des bases de données clients et fournisseurs des entreprises.
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