On l'oublie trop souvent, la France dispose d'autres extensions Internet pour ses noms de domaine que le millionnaire .FR. Les départements et territoires d'outre-mer bénéficient d'extensions propres.
Méconnues, inactives ou en plein boom, le .GP guadeloupéen, le .RE réunionnais ou le .YT de Mayotte ont tous des profils différents. Etat des lieux.
L'Afnic en charge du .RE , .TF, .WF...
L'Afnic, l'association en charge du .FR, s'occupe également du .RE de l'île de la Réunion. A peine 2 000 noms de domaine sont enregistrés en .RE. Un score (faible ?) qui s'explique par
une charte de nommage stricte, réservée uniquement aux personnes morales ou physiques présentes localement.Google référence tout de même 185 000 résultats pour du contenu disponible en .RE. Des chiffres quatre fois plus élevés que pour le .GP guadeloupéen malgré ses règles beaucoup plus ouvertes. Le Networking Technologies Group,
en charge du .GP, est sur une dynamique forte, proposant notamment des .COM.GP, .NET.GP et même des .MOBI.GP. A suivre donc.Les autres départements sont en revanche moins visibles. Le .MQ de la Martinique compte 4 000 résultats d'après Google, mais le site du registre est ' en travaux '. La Guyane française est un
peu plus présente (7 000 résultats en .GF) avec un registre actif.
Présence locale exigée
Parmi les territoires d'outre-mer (TOM), l'Afnic a en charge le .TF des Terres australes et antarctiques dont elle a récupéré la gestion en novembre 2004. Depuis mars 2005, la charte de nommage est en cours de
rédaction... L'extension de Wallis et Futuna est également déléguée auprès de l'Afnic, qui a créé ce mois-ci les premiers noms de domaine en .WF. Le .PM (Saint-Pierre-et-Miquelon) et le .YT (Mayotte), eux, sont délégués à l'Afnic
mais pas encore ouverts à l'enregistrement. Le registre français annonce que les règles d'enregistrement sont à définir avec les acteurs locaux.En dehors du giron de l'Afnic, le .NC de la Nouvelle-Calédonie se porte bien (300 000 résultats Google). L'Office des postes et télécommunications de Nouvelle-Calédonie a définit des conditions d'enregistrement
qui exigent une présence locale. Le .PF de la Polynésie française requiert un enregistrement de l'entreprise sur place. Il est lui aussi géré par une administration locale.En octobre 2007, deux nouvelles extensions françaises ont été créées par l'Icann : le .BL pour Saint-Barthélemy et le .MF pour Saint-Martin. Depuis, les deux ccTLD (extensions pays) n'ont pas vu de gestionnaire
prendre en charge l'administration des noms de domaine...Seules cinq extensions sur douze sont réellement actives pour les entreprises et le .GP guadeloupéen est le seul à autoriser des titulaires du monde entier à enregistrer des noms de domaine en .GP. Le développement des extensions des
DOM-TOM n'en est qu'à ses prémices !Chronique publiée en partenariat avec
le MailClub.Lire les chroniques précédentes.
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