La France passe devant l’Allemagne pour les investissements en capital-risque

La France se hisse à la deuxième place en Europe en nombre d'investissements réalisés. Derrière le Royaume-Uni mais devant l'Allemagne. Mais les montants investit restent inférieurs à ceux de nos voisins d'outre-Rhin.
Loin derrière l’Allemagne au second semestre 2013, la France vient de récupérer la deuxième place en Europe en nombre d’investissements réalisés depuis le début de l’année, derrière le Royaume-Uni. Mais les montants levés continuent à être à la traîne et l’Allemagne maintient sa deuxième position. C'est ce que révèle la deuxième édition du Baromètre EY du capital risque en France.

L’enveloppe globale investit au deuxième semestre de l’année dernière, soit 487 millions d’euros, était bien supérieure à celle de ce début d’année de 445 millions d’euros. Or; le nombre d’opérations réalisées a, de son côté, fait un bond de 177 à 188. Autrement dit, les montants levés ont diminué de 9% pendant que le nombre d’opérations augmentait de 6%. Rien d’étonnant à cela puisque les opérations d’amorçage et les premiers tours de table ont été plus nombreux ce semestre que le précédent, 29 contre 39 dans le premier cas, et 92 contre 97 dans le second. Mais à partir du troisième tour de table, les startups ont en plus bénéficié de moins de fonds : le montant moyen investit est passé de 8,35 millions d’euros à 5,02 millions d’euros.
Les entreprises voulant réaliser d’importantes levées de fonds se tournent plutôt vers des fonds américains ou internationaux, comme Blablacar qui vient de lever 100 millions de dollars. Mais les choses pourraient changer prochainement. Bpifrance travaille à la création de fonds privés, capables d’investir des tickets supérieurs à 10 millions d’euros. A l’heure actuelle, la structure publique reste le principal investisseur français en nombre d’opérations.
Au niveau des secteurs d’activité, les services internet sont toujours le secteur qui attire le plus d’investisseurs avec un montant quasiment stable à 135 millions d’euros. « A lui seul [il attire] 46% du montant total investi et concentre 60% des opérations » précise Franck Sebag, associé EY en charge du secteur VC-IPO en France. Les éditeurs de logiciels ont, par contre, été beaucoup moins attractifs ce semestre en passant de 115 millions d’euros à 69 millions d’euros. L’électronique a, quant à elle, chutée de moitié de 63 millions d’euros à 31 millions d’euros.