La FSF empoisonne de nouveau l'accord Microsoft-Novell
La Free Software Foundation (FSF) rappelle à nouveau que tout n'est pas permis avec la GPL v.3. Au moment même où Microsoft et Novell planchent sur une offre de virtualisation commune, mêlant Windows et Linux.
' Nous sommes convaincus que notre accord n'est pas une menace, mais une chance pour les utilisateurs ', témoigne, presque confus, Christophe Therrey, le directeur général de Novell en
France. Le partenariat portant sur la virtualisation, que l'éditeur a passé avec Microsoft en novembre 2006, vient d'essuyer un nouveau revers. La Free Software Foundation (FSF), historiquement opposée au mariage entre logiciels propriétaires et
libres, a publié le 28 août un communiqué(*) offensif. La FSF rappelle que Microsoft ne peut pas à la fois prendre des engagements sur la distribution Suse Enterprise Linux, de Novell, et s'exempter des obligations de la
GPL v.3, la nouvelle version de la licence qui réglemente la distribution des logiciels open source. Pour Marc Gardette, responsable de la stratégie chez Microsoft France, la FSF freine tout bonnement l'essor de la virtualisation :
' En complétant Linux et Windows sur le plan commercial et technique, nous avons une approche pragmatique et souple de l'empilement des serveurs sur les centres de données virtualisés. La FSF oppose un militantisme politique,
qui n'est plus en phase avec les réalités du marché. ' Mais l'accord entre Microsoft et Novell prévoit un pacte mutuel de non-agression dans l'éventualité d'une action en justice pour violation de propriété intellectuelle.
Or, l'une des nouvelles dispositions de la GPL v.3 est précisément d'interdire toute exclusivité. ' Désormais, soit Microsoft attaque tout le monde, soit il n'attaque personne, déclare Loïc Dachary, président de la
FSF en France. La virtualisation sera le segment de marché le plus prospère au début de l'année 2008. Nous devons faire preuve d'une extrême vigilance quant à l'engouement de Microsoft, qui pourrait contourner la volonté des auteurs grâce
à une échappatoire technique. ' Et également de pointer que l'installation de Linux sur les centres de données, jusqu'ici libre, deviendrait conditionnée à la vente de Windows.
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