' La fusion de Telindus avec Arche nous apporte une offre de services élargie '
Paul Molinier, directeur général de Telindus Arche
Décision Distribution : Depuis l'annonce de la fusion de Telindus et d'Arche Communications, quelles sont les opérations menées ?
Paul Molinier : Annoncée en mai 2005, l'acquisition d'Arche par Telindus a en effet été conclue le 30 juin. Durant l'été, nous avons travaillé en commun sur différents chantiers tels que l'organisation des équipes, les procédures de travail, les systèmes d'information, etc. Même si nous faisions le même métier, nos façons de travailler étaient très différentes. En ce qui concerne les ressources humaines, les systèmes de rémunérations étaient différents, les processus de traitement des commandes, de support et de maintenance, et les outils informatiques associés n'avaient rien à voir. Ce constat fait durant l'été, de septembre à décembre, nous nous sommes attelés à harmoniser les processus, à fusionner les équipes. Il a fallu redécouper les secteurs commerciaux et réaffecter les comptes auprès des équipes commerciales fusionnées. Nous avons rationalisé les implantations commerciales, ce qui a entraîné une trentaine de suppressions de postes.Quel bilan tirez-vous de cette période ?
P.M. : Il reste encore des tâches à mener, puisque nous étions concurrents il y a un peu plus de six mois. Ainsi, l'harmonisation des outils informatiques n'est pas achevée. C'est un chantier lourd qui nécessite un changement d'habitudes. Au final, je peux dire que la fusion est allée très vite, car il était nécessaire pour le nouvel ensemble d'être opérationnel rapidement. Cette période a été éprouvante pour les équipes qui n'ont cependant pas relâché leur attention puisque sur le dernier trimestre, nous avons enregistré un chiffre d'affaires de 43 M?, en croissance de 6 %.Comment se conclut cette phase de transition ?
P.M. : Afin de rassembler l'ensemble des collaborateurs de la société, nous avons organisé un séminaire, qui s'est tenu les 10 et 11 janvier derniers, à Nantes. Plus de 450 personnes étaient présentes, sachant qu'une centaine de collaborateurs était retenue par les projets en cours et le support clients. C'était important que les salariés issus des deux groupes se rencontrent. Ils ont participé à plusieurs ateliers visant à améliorer nos offres de services, à développer de nouveaux business, à optimiser nos processus de vente et notre relation clients. Ce séminaire était aussi l'occasion de renforcer la cohésion entre les équipes et le sentiment d'appartenance à un groupe.Quels sont les bénéfices immédiats de cette fusion ?
P.M. : La fusion nous donne plus de poids auprès des fournisseurs, tout au moins une meilleure écoute, ainsi qu'une meilleure couverture géographique et une offre de services élargie. En 2006, nous visons un chiffre d'affaires de 165 M?, soit une croissance de 3 %. Si les activités telles que la sécurité et la téléphonie sur IP connaissent une croissance à deux chiffres, la baisse des marges, tant sur les produits que les services, n'est pas compensée par une croissance des volumes. Nous souhaitons bien sûr augmenter le ratio produits/services, pour atteindre 50/50. L'OPA de Belgacom sur Telindus a finalement réussi, quelles en sont les conséquences ?
P.M. : Sur un plan opérationnel, cela ne change rien pour nous, puisque Belgacom n'est pas présent dans l'Hexagone. Plus généralement, le groupe Telindus garde son indépendance et son autonomie stratégique. L'OPA surprise lancée le 29 septembre dernier par Belgacom a tout d'abord été mal ressentie par Telindus, puis France Télécom a fait une contre-offre le 14 décembre, suivie par une nouvelle enchère de Belgacom. Cela montre l'intérêt des opérateurs de télécommunications pour les intégrateurs tels que nous. Ils recherchent à renforcer leurs services à valeur ajoutée ainsi que leurs compétences IP, puisque toute la convergence se fait autour d'IP.
Paul Molinier : Annoncée en mai 2005, l'acquisition d'Arche par Telindus a en effet été conclue le 30 juin. Durant l'été, nous avons travaillé en commun sur différents chantiers tels que l'organisation des équipes, les procédures de travail, les systèmes d'information, etc. Même si nous faisions le même métier, nos façons de travailler étaient très différentes. En ce qui concerne les ressources humaines, les systèmes de rémunérations étaient différents, les processus de traitement des commandes, de support et de maintenance, et les outils informatiques associés n'avaient rien à voir. Ce constat fait durant l'été, de septembre à décembre, nous nous sommes attelés à harmoniser les processus, à fusionner les équipes. Il a fallu redécouper les secteurs commerciaux et réaffecter les comptes auprès des équipes commerciales fusionnées. Nous avons rationalisé les implantations commerciales, ce qui a entraîné une trentaine de suppressions de postes.Quel bilan tirez-vous de cette période ?
P.M. : Il reste encore des tâches à mener, puisque nous étions concurrents il y a un peu plus de six mois. Ainsi, l'harmonisation des outils informatiques n'est pas achevée. C'est un chantier lourd qui nécessite un changement d'habitudes. Au final, je peux dire que la fusion est allée très vite, car il était nécessaire pour le nouvel ensemble d'être opérationnel rapidement. Cette période a été éprouvante pour les équipes qui n'ont cependant pas relâché leur attention puisque sur le dernier trimestre, nous avons enregistré un chiffre d'affaires de 43 M?, en croissance de 6 %.Comment se conclut cette phase de transition ?
P.M. : Afin de rassembler l'ensemble des collaborateurs de la société, nous avons organisé un séminaire, qui s'est tenu les 10 et 11 janvier derniers, à Nantes. Plus de 450 personnes étaient présentes, sachant qu'une centaine de collaborateurs était retenue par les projets en cours et le support clients. C'était important que les salariés issus des deux groupes se rencontrent. Ils ont participé à plusieurs ateliers visant à améliorer nos offres de services, à développer de nouveaux business, à optimiser nos processus de vente et notre relation clients. Ce séminaire était aussi l'occasion de renforcer la cohésion entre les équipes et le sentiment d'appartenance à un groupe.Quels sont les bénéfices immédiats de cette fusion ?
P.M. : La fusion nous donne plus de poids auprès des fournisseurs, tout au moins une meilleure écoute, ainsi qu'une meilleure couverture géographique et une offre de services élargie. En 2006, nous visons un chiffre d'affaires de 165 M?, soit une croissance de 3 %. Si les activités telles que la sécurité et la téléphonie sur IP connaissent une croissance à deux chiffres, la baisse des marges, tant sur les produits que les services, n'est pas compensée par une croissance des volumes. Nous souhaitons bien sûr augmenter le ratio produits/services, pour atteindre 50/50. L'OPA de Belgacom sur Telindus a finalement réussi, quelles en sont les conséquences ?
P.M. : Sur un plan opérationnel, cela ne change rien pour nous, puisque Belgacom n'est pas présent dans l'Hexagone. Plus généralement, le groupe Telindus garde son indépendance et son autonomie stratégique. L'OPA surprise lancée le 29 septembre dernier par Belgacom a tout d'abord été mal ressentie par Telindus, puis France Télécom a fait une contre-offre le 14 décembre, suivie par une nouvelle enchère de Belgacom. Cela montre l'intérêt des opérateurs de télécommunications pour les intégrateurs tels que nous. Ils recherchent à renforcer leurs services à valeur ajoutée ainsi que leurs compétences IP, puisque toute la convergence se fait autour d'IP.