La gestion de flotte

Carburant, assurance, maintenance… Le véhicule est un poste de coût important. Des outils de gestion de flotte aident les entreprises à réaliser des économies et à réduire leur empreinte carbone.

La gestion de flotte réduit les coûts en optimisant les tournées.
Les gains
1. Optimiser les tournées. Dans le cas d’une société dont l’activité repose sur le déplacement des collaborateurs, connaître en temps réel la position des véhicules sert à ajuster en temps réel le planning des tournées de chacun. L’entreprise devient alors réactive, voire proactive, en dépêchant sur un lieu d’intervention ou de livraison le salarié disponible le plus proche.
2. Contrôler l’usage des véhicules. L’objectif du gardiennage virtuel (geofencing) consiste à contrôler en temps réel l’entrée et la sortie d’un véhicule dans une zone et sur une plage horaire préalablement définies. Dès lors, l’entreprise met en place des alertes en cas de non-respect de ces contraintes : véhicule en circulation à une heure interdite, hors de sa zone, en excès de vitesse…
3. Favoriser l’écoconduite. Certains outils de gestion de flotte remontent suffisamment d’informations (kilométrage parcouru, vitesses atteintes, accélérations, etc.) pour que les entreprises proposent à leurs collaborateurs des techniques de conduite écoresponsable. Il s’agit de réduire les émissions de CO2 et la consommation en carburant provoquées par une conduite inadaptée. Il est possible de voir au quotidien les performances de chaque conducteur et de délivrer alors un discours de sensibilisation personnalisé.
4. Gérer rigoureusement le cycle de vie des véhicules. Certaines solutions permettant de créer des alertes sur les différentes révisions (vidange, usure des pneumatiques, contrôle technique…), les entreprises restent à jour dans la maintenance de leurs véhicules. Et peuvent alors adapter le cycle de renouvellement du parc et les besoins en type de véhicules.
Les limites
1. Une mauvaise image. Déployer un logiciel de gestion de parc de véhicules est parfois vu comme du « flicage » par les collaborateurs. Il est donc souhaitable de mettre en place un plan de sensibilisation et de conduite du changement afin d’expliquer la stratégie économique et écoresponsable liée à la gestion de flotte. Un programme d’écoconduite est également l’occasion de récompenser les salariés les plus respectueux de la politique de l’entreprise.
2. Un marché très éclaté. Constructeurs de véhicules, opérateurs télécoms, éditeurs…, chaque secteur d’activité de cet écosystème y va de ses spécificités : service en ligne ou internalisé, gestion de bout en bout pour les constructeurs automobiles, offres couplées avec des services mobiles pour les opérateurs, intégration personnalisée pour les éditeurs, etc. Difficile, donc, de trouver l’offre la plus adaptée à ses besoins. La mise en place d’une plate-forme standardisée, accompagnée d’un portefeuille de fonctionnalités, aiderait les entreprises à choisir les options qui conviendraient le mieux à leur taille et à leur activité.
3. Des outils parfois mal adaptés. Tous les logiciels ne se valent pas. Ainsi Excel, un des outils utilisés pour la gestion de flotte, présente deux inconvénients majeurs. D’une part, il est presque impossible de gérer et d’ajuster, en temps réel, les tournées des véhicules en déplacement. D’autre part, la saisie manuelle des données (kilomètres parcourus, carburant consommé, accélération, etc.) multiplie les risques d’erreurs.
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