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Peu enclins à investir dans les rich medias, les cybermarchands revoient pourtant leurs a priori en ce domaine. Innover sur les fonctionnalités et les médias offerts à l'internaute est aussi un moyen de se différencier et, surtout, d'augmenter le taux de transformation d'un site.
En dépit de l'inventivité des start up qui gravitent dans le secteur de l'e-commerce, le tunnel d'achat des grands sites marchands est généralement peu engageant. Que ce soit à cause des coûts prohibitifs sur de gros catalogues produits, ou d'un retour sur investissement incertain, les tentatives d'utiliser la vidéo, la 3D ou des assistants virtuels sont restées limitées. Pourtant, les techniques évoluent et les prix baissent. Et, surtout, le succès de Vente-privee ? qui, dès l'origine, a mis en place un studio photo pour prendre ses propres clichés de produits ? a démontré que s'engager financièrement pour réaliser des visuels de haute qualité pouvait s'avérer payant.Avec l'arrivée de solutions comme Adobe Scene7, il est désormais possible de mutualiser l'hébergement des éléments multimédias afin qu'ils soient distribués de manière transparente aux utilisateurs web et mobiles. Un viewer permet de faire des zooms très serrés sur ces images très haute résolution et de naviguer sur des prises de vue à 360°. Si tous les cybermarchands n'ont pas développé un studio interne, des solutions moins coûteuses apparaissent pour améliorer la qualité des visuels présentés aux internautes. C'est notamment le cas des caissons de type Packshot Creator ou Scancube. Ou encore du plateau tournant e-Commerce 360. Mieux, le Français Kujjuk propose un studio mobile, un camion qui vient se garer devant les locaux du cybermarchand et qui peut générer jusqu'à 400 visuels par jour, avec une mise en ligne dans les trois jours.
La vidéo, toujours trop chère
Reste un obstacle à franchir pour les cybermarchands : la facture à payer pour produire des vidéos. Prises de vue, commentaires, acteurs pour réaliser la démonstration du produit, montage… les frais s'accumulent. “ La vidéo est un axe important de notre stratégie rich media, plus encore sur le mobile. C'est un excellent moyen de faire découvrir un produit, en démontrant ses usages un peu à la façon du bonimenteur du XIXe siècle, explique Guillaume Bauduin, directeur exploitation et contenu des sites de Boulanger. Le prix est un frein, mais avec nos partenaires, nous sommes parvenus à le baisser jusqu'à environ 5 000 euros par produit. Nous ne cherchons pas à couvrir l'intégralité du catalogue. Pour certains articles dont le cycle est très court, cela n'a pas de sens et le retour sur investissement est difficile à atteindre. ”La balle est désormais dans le camp des constructeurs, qui commencent peu à peu à livrer des supports image et vidéo aux marchands avant la commercialisation de leurs produits.
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