Depuis le lancement de la version 2 de SQL Server 2008, Microsoft propose une solution de référentiel digne de ce nom : Master Data Services. Une offre de MDM d'entrée de gamme qui va, comme c'est souvent le cas avec cet éditeur, démocratiser une technologie jusqu'à peu réservée aux grands comptes. Autre signe de cette ouverture aux
“ petits ” : l'acquisition d'Amalto Technologies par Talend, l'éditeur open source, qui fournit ce référentiel sous forme de logiciel libre. Toutes les entreprises vont-elles s'équiper en MDM ?
“ Un tel outil est destiné à unifier des données dispersées, dénormalisées, redondantes et parfois incohérentes, rappelle Christophe Jacquard, consultant MDM chez Sopra Group.
Il trouve donc son utilité dans des systèmes d'information de taille importante, où les sources des données sont nombreuses et disparates. Ce qui n'est pas forcément le cas dans une PME. ” Mêmes réserves de la part d'Eric Chemouny, directeur d'Hybris pour l'Europe du Sud :
“ Je ne suis pas persuadé qu'un projet de MDM soit intéressant pour une entreprise de taille moyenne car il s'agit de projets complexes, qui peuvent coûter relativement cher et qui nécessitent d'avoir des ressources importantes. ”Un coût encore prohibitif pour les PME
Plusieurs écueils doivent en effet être contournés lors d'un projet de référentiel de gestion des données, à commencer par celui des compétences requises.
“ Mettre en œuvre une solution de MDM demande des compétences particulières, qui ne sont en général pas disponibles au sein d'une PME. Celle-ci devra alors faire appel à des compétences externes pour la mise en place mais aussi pour le suivi ”, rappelle Fabrice Hugues, directeur avant-vente de Software AG.Demeure la question du coût.
“ Le prix moyen d'une telle solution varie de 500 000 à 1,2 million d'euros ”, assure Jim Walker, responsable de l'offre MDM chez Talend. Un ticket d'entrée plutôt élevé, qui correspond plus aux entreprises du mid market qu'à des PME !
“ Quand il faut faire face à des contraintes budgétaires, le dirigeant peut décider de ne pas initialiser un projet MDM ”, constate Armelle Giroud, chef de projet chez Capgemini qui, par ailleurs, souligne que
“ la difficulté que connaissent certaines PME pour gérer le patrimoine de données est quelquefois un frein ”. Le MDM est-il la bonne réponse pour les PME ? Dans de nombreux cas, une solution intégrée de type ERP rendra le même service tout en masquant les aspects de consolidation de données. Jusqu'à l'arrivée de solutions MDM en mode Software as a Service (Saas) ?
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