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Pourquoi s'y intéresser ? La Méthode d'analyse et de remontée de la valeur (Mareva), a été créée par le cabinet Bearingpoint en 2005 pour aider les administrations et les collectivités à sélectionner les projets informatiques prioritaires, et à les gérer.
Les gains
1. Une vision complète de la valeur d'un projet. Avec Mareva, le retour sur investissement n'est pas le seul critère pris en compte pour évaluer l'opportunité de lancer un projet. Quatre autres paramètres sont analysés : l'obligation réglementaire (une loi impose-t-elle une évolution des pratiques ?), les bénéfices pour les usagers (externalités) et les agents (internalités), ainsi que les risques humains et techniques associés au projet. La visibilité donnée aux bénéfices facilite l'engagement des dirigeants.2. Un pilotage tout au long du cycle de vie. Le calcul de la valeur du projet selon ces cinq critères a lieu en amont, pour aider à la prise de décision, mais aussi pendant sa réalisation, afin de décider des évolutions à mener, des ressources à réallouer, voire de la fin du projet. Lorsque ce dernier est effectué, la valeur est recalculée afin de faire le bilan de la mise en œuvre et de vérifier que ce qui était prévu s'est réellement concrétisé.3. Une aide à l'arbitrage. Cette méthode permet ainsi de gérer un portefeuille de projets et de choisir ceux qui sont prioritaires. Tous doivent être évalués au même moment avant leur lancement, le but étant de déterminer ceux qui sont prioritaires en fonction des objectifs de l'organisation.4. Un outillage simple et visuel. Les radars, qui représentent graphiquement la valeur d'un projet, fournissent un moyen de comparaison avec une zone centrale plus ou moins étendue. Mais il est aussi possible de se passer d'eux et de s'appuyer alors simplement sur la manipulation de notes échelonnées de un à quatre.
Les limites
1. Une méthode surtout adaptée au secteur public. L'objectif de l'administration est de fournir un service de qualité aux citoyens et la question de la rentabilité est moins prépondérante que dans les entreprises privées. Les cinq critères de Mareva sont bien adaptés à cette problématique. Au niveau territorial, les collectivités de taille importante, qui ont de nombreux projets à gérer, sont les premières concernées.2. L'ajout d'autres critères est parfois nécessaire. Selon la complexité du projet, d'autres axes se révèlent utiles. On peut ajouter un sixième critère relatif à la stratégie politique de l'organisme, tel le développement économique. Ou alors, au contraire, seule une sous-partie des axes du radar sera nécessaire. Mareva constitue un cadre général que chaque administration adapte.3. Les projets demandent une certaine maturité. Faute de données précises et réalistes, ils ne pourront pas être analysés. Il est donc inutile d'exploiter cette méthode avant la phase de conception des projets. Dans le cas d'hypothèses de départ trop optimistes ou d'un contexte mouvant, le résultat final risque d'être divergent avec les critères initiaux.4. De nombreux échanges avec les opérationnels sont indispensables. Le calcul des critères doit être rapide et nécessite l'implication des chefs de projet et des responsables des services des agents concernés. Les opérationnels sont, en effet, les mieux placés pour évaluer les impacts d'un projet et pour fournir les informations nécessaires à l'analyse.
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